Jean-Paul Alauzet, secrétaire général de l'Upih, reste un fervent défenseur du commerce de proximité

Paris

Publié le 15 juin 2012 à 13:23
Secrétaire général de l'Union Patronale de l'Industrie Hôtelière (Upih), Jean-Paul Alauzet a été élevé au grade de Chevalier dans l'Ordre national du Mérite. Au-delà de la distinction, le parcours de ce patron de bistrot et buraliste, fidèle au syndicalisme, met en exergue un profond respect du commerce de proximité et son acharnement bienvenu à le défendre. Après des études de comptabilité, il reprend le tabac-brasserie familial de Bondy (93). « Au début de ma carrière, notre commerce et plusieurs autres, qui étaient situés en face d'un centre commercial important, se sont vu coupés du jour au lendemain de tout échange, par une bretelle d'autoroute qui empêchait les clients de traverser. J'ai organisé une pétition pour laquelle j'ai obtenu un millier de signatures pour demander la construction d'une passerelle pour les piétons. Après trois années de lobbying auprès de la mairie et de la préfecture, j'ai obtenu sa réalisation et nous avons pu retrouver l'activité passée. » Dans ses combats aussi, le maintien d'un marché alimentaire, le déplacement d'un arrêt d'autobus dangereux ou encore la création d'un parking. Président de la chambre syndicale des cafetiers, restaurateurs et hôteliers de Seine-Saint-Denis de 1983 à 1998, également délégué consulaire à la Chambre de commerce et d'industrie de Seine-Saint-Denis, il est de tous les combats pour le maintien du petit commerce. Dans les années 2000, Jean-Paul Alauzet s'installe dans le XVème arrondissement de la capitale et devient patron d'une civette. Trésorier adjoint de la Chambre syndicale des débitants de tabac de Paris Ile de France, il prend la présidence de l'association des commerçants Félix-Faure Convention. Il obtiendra l'illumination des rues et des animations pour les fêtes de fin d'année, l'organisation de vides grenier et brocantes. « Ma plus belle victoire, confie-t-il, c'est le report des travaux de la réfection de la station de métro Boucicaut qui obligeait sa fermeture pendant les fêtes de Nôel et du Jour de l'an. Grâce à des actions de lobbying auprès de la direction de la RATP pendant 15 jours et avec l'aide de la mairie du 15ème, j'ai obtenu que ces travaux soient reportés en février. » Un déplacement salutaire. « La fermeture de la station a engendré une baisse de chiffre d'affaires de l'ordre de 20 à 40% selon l'activité. Sachant que certains commerces réalisaient entre 30 et 40% de leur chiffre d'affaires annuel pendant les fêtes, on peut imaginer la situation dramatique dans laquelle ils auraient pu se trouver ». Désormais à la retraite, Jean-Paul Alauzet n'en est pas moins un membre très actif de l'Upih. Coup de chapeau.

Publié par Sy.S.



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