Après les grèves et le Covid, les guêpes jouent les trouble-fête

“En vingt ans, je n’ai jamais vu une telle prolifération de guêpes. Beaucoup de clients se sont fait piquer. Elles sont si nombreuses que même les pièges habituels ne marchent pas. Nous placions du sirop de caramel dans des bouteilles en plastique dont le haut était retourné en entonnoir pour les piéger, mais cet été, le seul truc qui marche, c’est de placer du café moulu que l’on fait brûler, dans au moins trois ou quatre récipients espacés”, explique Muriel Champiot, serveuse à l’hôtel-restaurant du Rempart à Sancerre (Cher).

 

Un nid de guêpes dans les toilettes du restaurant

Plus au sud, à Treffort (Isère), le Maître-restaurateur Xavier Castillan voudrait se réjouir de la présence de ces intrus : “Nous sommes dans une zone rurale où les insectes témoignent de la qualité de l’environnement. Les guêpes ont un rôle utile, ne serait-ce que parce qu’ils dévorent les moustiques, mais c’est vrai que le mois d’août a été compliqué. Nous en avions beaucoup à l’intérieur de notre restaurant, Le Campagnard. En fait, il y avait une ruche sous le faux-plafond des toilettes. Elles ont profité de la tranquillité du confinement pour s’installer. Pour être honnête, nous avons eu beaucoup plus de difficultés avec l’invasion de pyrales du buis pendant deux années. Je passais mes journées à aspirer des nuages de papillons qui s’agglutinaient aux fenêtres devant mes clients.”

 

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