Restaurant de plage : à Sète, le combat de Rocky Talano pour ouvrir à l'année

Sète (34) Depuis le 15 octobre, les restaurants et bars de plage de Sète sont rangés pour six mois. Rocky Talano, propriétaire du Dôme, prépare son dossier de demande d'ouverture à l'année, en se basant sur l'article 3 du décret du 26 mai 2006 sur les concessions de plage.

Publié le 18 octobre 2012 à 12:50

"J'ai fini de démonter et j'ai laissé la plage nickel, c'est mon premier jour de libre pour travailler sur le dossier", constate le propriétaire du restaurant de plage Le Dôme, à Sète (34). Quelques jours avant la date butoir du 15 octobre, Rocky Talano a rendu la plage du Lido à son état naturel, comme les neuf autres concessionnaires de Sète. Il peut maintenant préparer sa demande à la préfecture pour l'autorisation d'ouverture à l'année.

Déplacer 70 tonnes de matériaux à l'aide de grues est une opération importante et coûteuse, même pour quelques centaines de mètres. Rocky Talano préfèrerait ne pas avoir à démonter son Dôme jusqu'à la fin de la concession. Pour cela, il prépare son dossier de demande à la préfecture : la ville de Sète possède depuis plus de deux ans un office du tourisme classé quatre étoiles. Ce critère est exigé par l'article 3 du décret du 26 mai 2006, précisant les exceptions au démontage d'établissements de plage.

"80 % de ma clientèle est locale"

Rocky Talano étudie les autres conditions, notamment la "compatibilité du maintien de l'installation avec l'action de la mer et du vent". Le cabinet Calder Ingénieurie a conçu la structure des modules préfabriqués en bois et en métal pouvant résister à une saison de ski, neige comme bourrasques de vent. Ce bureau d'étude spécialisé à Montpellier validera aussi la hauteur et la distance par rapport à la mer.

Rocky Talano doit également s'engager sur une durée d'ouverture d'au moins 48 semaines consécutives dans l'année, quatre jours par semaine. C'est là tout son souhait : "80 % de ma clientèle est locale. La mairie a construit une promenade magnifique, mais il n'y a rien hors saison, alors que les gens qui se promènent ont envie de consommer". Il prévoit de proposer brasserie et restauration du jeudi au dimanche. Il pourra ainsi engager en CDI une partie de ses 35 saisonniers et mieux amortir ses 500 000 € d'investissement dans son établissement. Il estime que son chiffre d'affaires pourrait augmenter de 30 % avec une ouverture à l'année. Ce scénario repose sur l'avis positif de la préfecture, puis l'aval de la mairie.


Publié par Anne Sophie Thérond



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