Cette année, le mois de mai s’est distingué par une succession de ponts propices aux escapades et aux city-breaks. Selon une étude réalisée par la fintech SumUp dans dix villes françaises, les bars ont été les grands bénéficiaires de cette période avec + 36,5 % de volume d'affaires et + 15,9 % d'activité par rapport aux résultats de mai 2024. Le secteur des fast-foods (+ 20,2 % de volume d'affaires et + 17,7 % d’activité) et celui des cafés et restaurants (+ 14,8 % et + 23 %) complètent ce podium.
Faut-il donc ouvrir ses portes systématiquement lors d’un jour férié ? Cela dépend notamment de la localisation de l’établissement. Toujours selon l’étude de SumUp, le volume d’affaires enregistré par les cafés et restaurants au cours des ponts de mai 2025 varie beaucoup d’une ville à l’autre : + 84,41 % à Nantes (par rapport à mai 2024), + 58,40 % à Strasbourg, + 33,72 % à Lyon, + 30,71 % à Toulouse… “Il n’y a pas de règle générale pour tous les établissements, constate Maria Bertoch, directrice du développement New business et experte Foodservice chez Circana. Plusieurs facteurs sont à prendre en compte. L’établissement se situe-t-il dans une zone de passage, dans une rue du centre-ville, à proximité de lieux touristiques, ou au contraire dans une zone de bureaux fréquentée uniquement par des travailleurs ? Dans ce dernier cas, mieux vaut fermer… Il faut aussi estimer le nombre de couverts pendant les ponts et analyser la question de la rentabilité, en intégrant les indemnités salariales. Sans oublier la météo, qui joue elle aussi un rôle important.”
Communiquer en amont
Un jour férié n’est pas un jour tout à fait comme les autres. Mieux vaut se préparer pour en tirer tous les bénéfices. Tout d’abord, il faut annoncer suffisamment en amont si le restaurant est ouvert ou fermé pendant la période. “Proposer une animation (par exemple, un concert) ou un menu spécial aide à motiver les clients pour réserver en amont s’ils ne partent pas. Les réservations permettent de mieux anticiper le taux de remplissage et la rentabilité escomptée”, poursuit l’experte de Circana.
Menu spécial ou prix d’appel ? Les deux solutions peuvent être envisagées. “Un menu spécial, plus qualitatif, permet d’augmenter le ticket moyen et de compenser la hausse des frais d’exploitation liée au jour férié. Les convives sont prêts à payer pour les expériences uniques ou les menus qu’ils ne peuvent pas facilement recréer à la maison. D’un autre côté, le facteur économique n’est pas à négliger. La question du prix rentre en ligne de mire, d’où l’intérêt de proposer des menus accessibles et des menus enfants pour les grands groupes familiaux”, estime Maria Bertoch.
Ouvrir lors d’un jour férié n’est donc pas une question si évidente. Certains arbitrages s’avèrent nécessaires. À vous de jouer !

Publié par Violaine BRISSART

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