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Cigalon et Baranis, la Provence à Chancery Lane

Restauration - mardi 14 décembre 2010 00:44
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Londres (GRANDE-BRETAGNE) Exploité en binôme par deux jeunes chefs originaires de la cote d’Azur, Cigalon et Baranis sont les derniers nés du groupe londonien de Pascal Aussignac et Vincent Labeyrie.



A la place d’une salle de ventes aux enchères de livres anciens, Le Cigalon et Baranis, vont séduire les avocats et les juges qui sillonnent le quartier d’Holborn entre Fleet Street et son palais de justice, Chancery Lane et ses associations des professions juridiques. Les étudiants des écoles de droit non loin situées pourront eux aussi succomber à une échappée gustative en Provence. Car, la carte, abordable, est accessible à toutes les bourses. De £4,50 pour une soupe au pistou à £24 pour une côte de taureau sauce Porto et échalotes, en passant par une seiche grillée, purée de topinambour et fenouil à £14. Mais en vérité, n’importe quel londonien pourra être tenté de se réfugier chez Baranis ou Cigalon pour échapper quelques instants à la grisaille hivernale. Il n’y a qu’à descendre quelques marches pour se réchauffer en sous-sol, chez Baranis, un bar à l’ambiance rétro évoquant sans artifice la Côte d’Azur des 70’s. Les murs de brique et le foncé parquet au sol contrastent avec les tables rondes et légères façon café-terrasse de village du midi. Quelques piliers portent les couleurs de l’Anis, en clin d’œil au Pastis, qui occupe une place de maître à la carte avec pas moins de 9 marques et plusieurs cocktails. Un terrain de pétanques remplace le traditionnel jeu de quilles anglaises* qui se pratique encore dans certains pubs. Dans les alcôves, des stickers géants de jeune-femme des sixties en maillot de bain, invitent à siroter, comme sur la Riviera, un Rinquinquin à la pêche, un Génépi, une Gentiane de Lure ou une Farigoule, et à picorer olives, socca, jambon cru ou pissaladières et autres spécialités méditerranéennes.

 

Marcel Pagnol et Lavandou

Pour ceux qui préfèrent le calme de l’arrière pays provençal, rendez-vous un étage au-dessus, au Cigalon. Le restaurant, baptisé en référence au film éponyme de Marcel Pagnol (1935), arbore les couleurs lavande du Lavandou, la clarté du massif des Maures et un style plus raffiné. La cuisine, ouverte et coiffée d’une gigantesque hotte, laisse entrevoir une jeune équipe de cuisiniers au fourneau. La brigade, qui mixe les nationalités, est chapeautée en binôme par deux anciens du Club Gascon. Julien Carlon, 32 ans, et Maxime Le Van, 26 ans, respectivement originaires de Marseille et Nice. «Pascal et Vincent nous apportent leur soutien et leur expertise, mais on gère les lieux comme si c’était notre établissement» expliquent-ils de concert. «Nous n’aurions certainement pas eu cette opportunité si jeunes en France» avouent-ils satisfaits pour l’heure de leur vie à mille lieues du soleil du midi.

 

*Old English skittles
Tiphaine Beausseron

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