L’Algérie revisitée de Minakouk
Restauration - jeudi 3 juin 2010 11:18
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Marseille (13) Ouvert depuis septembre, le restaurant de Mina Rouabah-Roux a connu un succès immédiat. L’ancienne docteur en chimie y propose des recettes familiales algériennes auxquelles elle ajoute sa touche personnelle.
![Une déco moderne pour une cuisine traditionnelle.](/journal/restauration/2010-06/img/mina-inside.jpg)
Une déco moderne pour une cuisine traditionnelle.
![Mina Rouabah-Roux.](/journal/restauration/2010-06/img/minaportait.jpg)
Mina Rouabah-Roux.
Dans une vie antérieure, Mina Rouabah-Roux était docteur en chimie. Et puis cette fine cuisinière a commencé à penser à un développement autour de sa cuisine algérienne d’origine. Des recettes familiales qui disparaissent, un savoir-faire peu mis en avant ; bref, un potentiel certain pour une clientèle cosmopolite, étonnement peu exploité sur la place marseillaise... Mina s’installe dans une rue très commerçante en passe de devenir piétonnière - 100 m2 avec cuisine en sous sol - réunit les 150 000 € nécessaires, embauche une autre passionnée, deux apprentis, invite tous les commerçants voisins à goûter la carte et ouvre le Minakouk en septembre dernier. Une déco moderne, quelques produits bio, une ardoise dont les tarifs ne dépassent pas les 16 € (pour le plat du jour) : Mina atteint l’équilibre comptable trois mois plus tard.
Des projets à foison
Couscous à l’orge plutôt qu’à l’habituelle semoule, Chakchouka en crumble plutôt qu’en salade, Makroud au citron mâtiné de girofle...ses propositions surprennent. “J’ai voulu revisiter des recettes traditionnelles, les alléger en épices, y ajouter ma touche personnelle”, raconte cette femme pleine d’enthousiasme. L’activité à emporter, soutenue par le salon de thé qui suit le service du déjeuner, est importante : gâteaux en barquette ou individuels, sandwiches au pain maison sans mayonnaise ni ketchup, mouna toute chaude le samedi. Si l’activité est bien partie, Mina poursuit néanmoins sa démarche marketing. Elle souhaite ouvrir un soir par semaine, installer des rendez-vous culturels, fournir quelques plats bio à un traiteur voisin, investir les écoles hôtelières avec des cours thématiques Algérie... “La où il n’y a pas besoin de diplôme, c’est la passion qui fait avancer”, résume cette autodidacte.
Cécile Cau |
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