Nouvelle tendance : je vais dormir en bas de chez moi

De plus en plus, les boutiques-hôtels attirent une clientèle locale qui cherche à se faire plaisir.

Publié le 07 octobre 2015 à 13:45

Les boutique-hôtels ont le vent en poupe. À Paris comme en province, de nombreux propriétaires profitent de travaux de rénovation pour créer une atmosphère particulière dans leur établissement. Ce phénomène attire de plus en plus une nouvelle clientèle de proximité, curieuse de découvrir ces nouveaux décors.

C'est un phénomène que Philippe Vaurs, le p.-d.g. du groupe Elegancia, a bien noté : "Lorsque nous avons lancé le Seven, à Paris, nous voulions faire quelque chose de décalé. Nous pensions que le décor d'une chambre, surtout pour un hôtel urbain, devait raconter une histoire. Très vite, les Parisiens ont représenté entre 20 et 30 % de la clientèle." Cette tendance est "surtout visible dans des hôtels thématiques comme le Seven, le Five ou Montmartre Mon Amour". Un constat qu'on partage également à l'Hôtel particulier Montmartre, établissement simplement composé de cinq suites et d'un bar, caché dans un jardin à Montmartre. "Nous accueillons parfois nos voisins pour la soirée", précise la directrice de communication de l'hôtel. Anniversaires ou visite chez des amis ne sont plus les seuls prétextes pour venir y passer la nuit. "Les clients parisiens viennent surtout pour se faire plaisir, pour les services et la décoration."

"Une note érotique"

Phénomène conjoncturel ou tendance lourde ? Pour Philippe Vaurs "c'est une lame de fond". Le sociologue Rémy Lucas détaille : "Avant, il y avait les hôtels fonctionnels, maintenant il y a les hôtels avec atmosphère. On y va pour se faire plaisir. On va bien au restaurant alors qu'on a une cuisine à la maison... Alors pourquoi pas à l'hôtel ? L'hôtel apporte aussi une autre dimension, car il y a une note érotique." L'hôtel devient une destination de voyage, à deux pas de chez soi, qui sert à contrer un quotidien morose, ce que confirme Manon Violet, la directrice de l'hôtel Félicien : "Les réservations se font du jour au lendemain, principalement les jours où le temps est gris." Loïc Fauchille, directeur général délégué du groupe Maranatha (qui a racheté le Seven et le Five en 2013), précise : "D'après nos statistiques, 95 % des Parisiens viennent le week-end. Cela représente 5 000 à 7 000 nuitées par an."

Sur un plan économique, ces visiteurs de proximité représentent un chiffre d'affaires non négligeable : "Ils permettent de compenser le 'creux' du week-end", explique Manon Violet. Et comme ils veulent se faire plaisir, ils dépensent plus que la moyenne." On les verra ainsi au spa, prendre un room service, s'offrir un brunch ou aller au bar… Économiquement parlant, c'est une solution plus que satisfaisante pour l'hôtel.

"Au moment où les hôtels se voient voler des parts de marché par Airbnb, les hôtels doivent jouer la carte du service personnalisé associé à un décor qui raconte une histoire, un prix raisonnable, des équipements et des attentions", estime Rémy Lucas. L'hôtel devient ainsi une évasion, une aventure à sa porte qui compense le voyage lointain qu'on n'a pas pu ou pas eu le temps de s'offrir.

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Publié par Catherine AVIGNON



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