Reconversion professionnelle : toutes les clés pour la réussir

Paris (75) Le secteur de l'hôtellerie-restauration attire. Il séduit celles et ceux qui veulent changer de vie, personnelle et professionnelle. Mais comment réussir cette reconversion ? Zoom sur les formations, les aides financières et les conseils de recruteurs avant de se lancer.

Publié le 11 septembre 2014 à 10:38


En cas de licenciement, 82 % des Français envisagent une reconversion professionnelle. C'est le résultat d'un sondage Ipsos réalisé fin 2012 pour l'Association nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa). Autre constat : 64 % des reconvertis parlent d'un "épanouissement professionnel". La reconversion serait-elle un remède anticrise ? Oui, à condition de choisir des secteurs porteurs comme l'hôtellerie-restauration, "premier pôle de recrutement en France", selon Pôle Emploi. Mais professionnels et recruteurs mettent en garde : on ne s'improvise ni cuisinier, ni hôtelier. Ce sont des métiers exigeants, surtout en terme de disponibilité.

 

Où aller pour se former ?

Les Chambres de commerce et d'industrie (CCI) sont un bon point de départ pour se former et s'informer car elles proposent des formations qualifiantes ou diplômantes, ainsi que des accompagnements pour créer ou reprendre une entreprise. Autre possibilité : l'université, comme celles d'Angers (49) et d'Avignon (84), dont la Licence professionnelle Métiers des arts culinaires et des Arts de la table accueille des profils en reconversion. "C'est une formation en un an, rythmée par six mois en entreprises", détaille Olivier Etcheverria, responsable de cet enseignement. De son côté, l'Afpa donne accès à des formations qualifiantes propres à l'hôtellerie-restauration : l'association en propose une quinzaine avec des modules de 500 à 800 heures sur un an, en alternance ou pas. Même accueil personnalisé au sein des Groupements d'établissements publics d'enseignement (Greta). Enfin, plusieurs écoles accueillent des adultes en reconversion. C'est le cas de l'ESG, dont le MBA Cuisine et Entrepreneuriat (15 000 €), en six mois, séduit : "pour la promo 2014, nous avons reçu 150 dossiers pour 10 places", confie Pierre Chevallier, responsable du programme. Même succès pour les CAP boulangerie, pâtisserie et cuisine (8 500 €). À Ferrandi, "nous avons deux sessions par an pour chaque CAP et celle de janvier 2015 est quasi complète", confie Bruno de Monte, directeur de l'école parisienne. Là encore, la sélection est drastique : 814 dossiers reçus en 2014 pour 140 élus. La clé, c'est le projet professionnel : mieux il est ficelé, plus grandes sont les chances d'intégrer l'école. Citons aussi l'accompagnement sous forme de coaching chez Ducasse Education (environ 500 € par jour) ou encore le nouveau cursus Créer et diriger son restaurant (4 140 €), dispensé en dix semaines à l'Institut Paul Bocuse, en partenariat avec la CCI de Lyon.

 

À quelles aides peut-on prétendre ?

Si certains financent leur formation avec les indemnités de départ de leur ancienne entreprise, d'autres trouvent des aides auprès des Fongecif. Ces structures régionales financent les congés formation, les démarches de validation des acquis de l'expérience, les bilans de compétences, les accompagnements dans le choix d'une réorientation professionnelle. Attention, un cadre peut voir son dossier retoqué s'il demande à faire un CAP ou un Bac pro. Autre piste : Pôle Emploi, qui propose des ateliers pour les créateurs ou repreneurs d'entreprise, des partenariats pour guider les porteurs de projets ou encore le concours de cuisine Pôle chef, mené avec l'Umih et supervisé par un jury de professionnels. Côté aides financières, Pôle Emploi permet notamment de percevoir une partie de ses indemnités tout en créant son entreprise.

 

Les conseils des recruteurs
 
"La majorité des reconversions sont motivées par l'envie de créer sa propre structure", observe Bruno de Monte. Face à ce constat, les recruteurs sont unanimes : soit on se forme, "soit on se contente d'investir et on s'entoure d'un manager du secteur", explique Valérie Lamson, à la tête du cabinet Tovalea. "Savoir gérer du personnel et des stocks, c'est un métier. Tout comme cuisiner. Si l'on ne se forme pas, il faut recruter un chef et le fidéliser", ajoute Bertrand Riedinger, directeur associé du cabinet OasYs. "Le langage d'un investisseur n'est ni celui d'un hôtelier, ni celui d'un cuisinier", confirme Caroline Piel du cabinet Hôtels en Ville. 


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Publié par Anne EVEILLARD



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