Quelles perspectives pour l'hôtellerie dans le Grand-Est ? Trois professionnels témoignent

Daniel Zing, spécialisé dans les transactions, expertises et transmissions en hôtellerie dans le Grand-Est, a mené une enquête concernant la crise actuelle auprès de quelques-uns de ses anciens clients. Voici leur point de vue.

Publié le 02 avril 2020 à 21:56


Sur une dizaine de répondants, aucun de mes clients hôteliers n’envisage de devoir arrêter son activité pour raisons économiques. Aucun dépôt de bilan n’est envisagé”, positive Daniel Zing, spécialisé dans les transactions, expertises et transmissions en hôtellerie depuis près de vingt ans dans le Grand-Est. Cet expert a questionné plusieurs de ses clients pour connaître leur point de vue sur la situation que nous traversons, dans une région particulièrement touchée.

Parmi les témoignages, aucun établissement n’envisage une fermeture pour raisons économiques. Pourtant, tous les établissements ont dû fermer, faute de clients. “Je constate que les hôteliers qui ont une clientèle d’affaires sont moins pessimistes pour une sortie de crise que ceux qui ont une clientèle majoritairement touristique”, détaille Daniel Zing. Pour l’instant, aucun des établissements n’a prévu d’accueillir de personnel soignant. Tous ont dû mettre leur personnel au chômage partiel. “Une vraie galère”, témoignent Madame et Monsieur Macé, gérants propriétaires de l’hôtel-restaurant de la Croix d’Or, à Orbey (Haut-Rhin). Tous ont gardé contact par téléphone, sans exploiter d’autres moyens de communication comme les différents réseaux sociaux. 

 

Une sortie de crise "incertaine"

Quand on les questionne sur la sortie de crise, ils la voient plutôt incertaine voire très compliquée. Frédéric Jacquot, de l’Hôtel des Bains à Gérardmer (Vosges), anticipe une perte de 15 % des salaires et d’une semaine de congés payés pour la clientèle de particuliers va limiter les réservations Le professionnel redoute particulièrement un éventuel confinement inter-Europe qui le priverait d'une partie de sa clientèle habituelle. Il faut donc, selon lui, “miser sur une clientèle française, en restant sur des prix de basse saison sans pour autant brader pour ne pas perdre d’argent sur chaque chambre louée”. 

‘Quels outils vont le mieux vous aider pour redémarrer ?’, a demandé Daniel Zing à ses clients.  Certains se rassurent en évoquant l’influence de l’enseigne et “une nouvelle politique commerciale“, confie Frédéric Humblot, dirigeant propriétaire d’un hôtel Kyriad à Ludres (Meurthe-et-Moselle). "La réactivité sur les tarifs devra être immédiate, sans brader pour autant, et toutes les adaptations devront également être immédiate", sont les recours de ce directeur. 

En ce qui concerne le marché des ventes de fonds, les hôteliers interrogés ont des avis divergents lorsqu’on leur demande quelle aurait été leur situation s’ils avaient été à la place d’un hôtelier ayant l’intention de vendre son affaire cette année. Pour certains, c’est une situation difficile voire impossible, quand d’autres sont plus optimistes et voient des possibilités. 

"En entendant le Président Macron déclarer :‘Nous sommes en guerre’, j’ai eu l’idée de consulter un homme âgé de plus de 80 ans, encore en bonne santé, en Ehpad. S’il compare la situation à celle de  1945-1946, la reprise d’activité devrait être forte en fin d’année et nous devrions avoir beaucoup de travail en 2021. Une vision optimiste que peuvent partager certains de mes anciens clients. Concernant les transactions elles-mêmes, les agences d’affaires de structure légère comme la mienne passeront facilement le cap 2020 mais pour celles qui vivent grâce à des négociateurs, j’imagine que des cessations parmi les agents commerciaux ou assimilés sont à craindre”, confie Daniel Zing. 

 

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