2014, "année de stabilisation" pour l'hôtellerie selon Deloitte

L'activité a marqué le pas notamment au premier semestre. Les catégories économique et super-économique ont été les plus touchées en province. À Paris, les hôtels accusent le coup de l'arrivée massive de nouvelles chambres de luxe et haut de gamme.

Publié le 19 février 2015 à 13:00

 
En 2014, l'activité hôtelière a été marquée par plusieurs phénomènes qui ont eu des effets immédiats sur le chiffre d'affaires : une conjoncture économique défavorable, le faible nombre de salons professionnels, la hausse de trois points de TVA, la concurrence des résidences hôtelières et l'arrivée massive de chambres, notamment 4 et 5 étoiles à Paris. Les catégories économique et super économique ont le plus souffert : le taux d'occupation a perdu 5 points, qui n'ont pu être répercutés sur les prix moyens. Le chiffre d'affaires est en baisse d'environ 3 % par rapport à 2013.

Paris n'a pas connu les performances des années précédentes. En catégorie luxe, le RevPAR a baissé de 3,8 % en 2014 : "Ce phénomène s'explique d'une part par un contexte difficile pour certaines clientèles mais également par un élargissement de l'offre ces dernières années", souligne Philippe Gauguier, de Deloitte In Extenso, qui note également "le décrochage du prix moyen" pour la catégorie haut de gamme.

Sur la Côte d'Azur, le chiffre d'affaire se stabilise, même si la catégorie luxe semble mieux s'en sortir que les catégories haut et milieu de gamme. En province en revanche, l'hôtellerie a été affectée plus durement par la crise économique, notamment pour les hôtels d'entrée de gamme qui sont totalement dépendants de la clientèle d'affaires et domestique et qui ont été affectés par un net recul des prix moyens. Dans les grandes agglomérations, l'hôtellerie a subi de plein fouet la hausse des trois points de TVA et la baisse d'activité économique. Certaines villes s'en sortent pourtant bien, à l'instar de Strasbourg, qui compense une activité moyenne par une très bonne fin d'année. À l'inverse, la situation est plus difficile pour Nantes, qui a dû faire face à un afflux de chambres et de résidences de tourisme, Marseille, qui ne peut compter sur les effets de son statut de Capitale de la culture en 2013, ou Lyon, "qui a doublé en quelques années son objectif de résidences urbaines", explique Olivier Petit, associé Deloitte In Extenso.

 

Pronostics légèrement positifs pour 2015

Selon le cabinet Deloitte, quelques tendances de fond ont émergé l'année dernière : recentrage des résidences urbaines sur les longs séjours, développement de l'offre hôtelière en concept lifestyle s'adaptant à tout type de bâtiments et plus particulièrement aux immeubles de bureaux, afflux de chambres de luxe dans la capitale qui n'a pas encore été totalement absorbé par le marché.

Pour 2015, les pronostics sont légèrement positifs : reprise de la croissance économique, meilleure parité euro-dollar, baisse du prix du baril pouvant faire diminuer les tarifs aériens, année impaire favorable à l'événementiel. Toutefois, en raison des risques en termes de sécurité (attentats de janvier dernier) et du contexte géopolitique du début d'année, Deloitte préfère se projeter à partir du deuxième trimestre et mise sur un rebond compris entre + 0,7 % à +2,5 %, se répartissant ainsi : entre + 1 et + 3 % en catégorie luxe (la croissance a été de 0,2 % en 2014), entre + 2 % et + 4 % dans la catégorie haut de gamme, entre + 1,5 à + 3 % en milieu de gamme, de 0 à + 2 % en catégorie économique, et entre - 2 % à + 0,5 % en catégorie super économique. Une reprise certes, mais à petits pas.


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Publié par Catherine AVIGNON



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