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Plusieurs mesures sont envisagées pour développer et favoriser l’hôtellerie au niveau national : alléger les contraintes réglementaires

pour les établissements, mutualiser l’accessibilité ou encore faciliter la transmission des entreprises.

Pré-rapport en faveur de l’hôtellerie et du tourisme :

Roland Héguy veut “défendre la survie des entreprises”

L

e 21 janvier, une nouvelle réunion du conseil de

promotion du tourisme a présenté à

Laurent

Fabius

, ministre des Affaires étrangères et du

Développement international, le pré-rapport sur

l’hôtellerie, l’investissement, le tourisme d’affaires et de

shopping. Quatre rapporteurs ont été désignés :

Thierry

Hesse

, président-directeur général d’Unimev (rapporteur

général),

Laurent Plantier

, directeur général d’Alain

Ducasse Entreprise,

Serge Trigano

, président de Mama

Schelter, et

RolandHéguy

, président confédéral de

l’Umih. Au terme de la réunion, le dirigeant syndical

s’est montré très enthousiaste.

“Nous étions là pour

défendre la survie des entreprises, prendre en main

les distorsions commerciales qui pèsent sur le marché,

revitaliser les territoires par les petits établissements. Il

y avait un consensus des rapporteurs sur les besoins et

les moyens.”

Roland Héguy s’est plus particulièrement

attelé à la problématique hôtelière.

“Nous avons cherché

à favoriser un instrument de financement destiné à

l’immobilier de tourisme, en canalisant l’épargne des

particuliers vers un fonds dédié à toute l’hôtellerie. Je

pense aux 3 200 établissements qui ne sont pas classés et

qui représentent 110 000 chambres. Il faut leur trouver

des leviers d’investissement. Je pense aussi aux difficultés

de transmission. Ce tourisme que nous dessinons

n’aboutira pas si nous ne réglons pas le problème des petits

établissements hôteliers qui participent pleinement à

l’équilibre des territoires.”

“La profession parle d’une même voix”

Sur les douze propositions présentées, le patron de la

rue d’Anjou s’arrête particulièrement sur deux mesures :

réduire les contraintes réglementaires pesant sur les

établissements et assurer l’équité entre les différents types

d’hébergements. Concernant l’accessibilité, par exemple,

“il est proposé de raisonner au sein d’une ‘place’ ou zone

touristique pour imposer un équipement suffisant au

niveau d’un groupe d’hôtels plutôt qu’établissement par

établissement”

. Ou encore sur les locations meublées :

“une soumission à la TVA dès le premier euro des sommes

touchées par les particuliers est préconisée.

Cela rejoint une demande forte de l’Umih”

. D’autres pistes

sont évoquées comme la création d’un label pour les petits

établissements, qui sont à la fois hôtels, restaurants, cafés,

et

“qui pourrait s’intituler ‘l’auberge française’. La création

d’une sixième catégorie pour les établissements inférieurs à

douze chambres est envisagée, afin qu’ils bénéficient d’une

réglementation plus adaptée.”

Pour

Didier Chenet

, président du Groupement national

des indépendants, également membre du conseil de

promotion du tourisme et qui a participé à des auditions,

“la voix des indépendants a été prise en compte. Ce pré-

rapport montre que la profession parle d’une même voix.

Je retiens deux propositions majeures : exonération des

frais de succession pour unmembre de la famille lorsqu’il

s’engage àmaintenir l’activité de l’hôtel et les salariés au

moins douze mois. Il impératif de faciliter la transmission

familiale des petites entreprises. Et lamutualisation de

l’accessibilité, qui ne serait effectivement plus appréciée au

niveau de l’établissement mais de la destination”

. Prochain

rendez-vous du conseil de promotion du tourisme au Quai

d’Orsay : le 18 février, sur le thème de l’hospitalité, des

médias et de la communication.

SYLVIE SOUBES

TROIS AXES

À RETENIR

Trois axes de travail ont été mis en avant après

l’audition de professionnels (hôteliers, investisseurs,

représentants des petits commerçants et des grands

magasins, organisateurs de congrès, représentants

des forces de l’ordre…) :

-

créer les conditions d’une offre d’hébergement

plus étendue dans les grandes agglomérations et

mieux répartie sur le territoire national

, notamment

dans les zones où un déficit a été constaté malgré

la demande internationale, comme à Cognac ou en

Champagne ;

-

définir une stratégie pour remporter de nouveaux

salons

et faciliter le séjour des participants afin

d’amplifier le tourisme d’affaires ;

-

faciliter le parcours client des touristes

avec

plusieurs mesures dont l’ouverture des magasins

le dimanche et en soirée - un atout considérable

selon les rapporteurs. Faciliter l’obtention des visas

pour les touristes, garantir leur sécurité et les aider à

consommer.

Roland Héguy

,président confédéral de l’Umih,et

Laurent Fabius

,ministre des

Affaires étrangères et du Développement international,au terme des assises du

tourisme en juin dernier.

Retrouvez les douze propositions en faveur du tourisme d’affaires et du shopping :

www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR138310

ou flashez ce QR code

La CPIH regrette que la profession soit stigmatisée

face aux mauvais

chiffres de la sécurité routière

Face aux mauvais chiffres de la sécurité routière,

le ministre de l’Intérieur,

Bernard Cazeneuve

, a

présenté un plan d’action comportant 26 mesures

dont la septième concerne les débits de boissons.

Elle prévoit le

“renforcement des contrôles des

exploitants de débits de boissons autorisés à

fermer entre 2 heures et 7 heures [du matin,

NDLR] qui ont obligation de mise à disposition

de dispositifs d’autocontrôle.”

Et de

“sanctionner

administrativement en cas de non-respect,

jusqu’au retrait des autorisations d’ouverture

tardive, voire de vente de boissons alcoolisées.”

Si la profession est parfaitement d’accord sur

le principe, elle a toutefois la sensation d’être

“stigmatisée et diabolisée”

dans ce débat. C’est

en tout cas la position de

Françoise Legrand

,

vice-présidente des cafés, brasseries de la CPIH,

et de

Roland Croisé

, président de la branche pour

la CPIH et le GNI. Ils regrettent que le secteur

des CHR ait été pointé du doigt alors qu’il est

“revendeur de seulement 12 % des alcools, vins

et bières”

commercialisés en France. Pour ces

dirigeants professionnels, la prévention doit aussi

s’adresser à

“toutes les associations, clubs et

autres regroupements qui exercent le métier de

cafetier ou de restaurateur sans aucune formation,

sans aucun responsable, sans être assujetti au

code de la santé publique, avec ou sans licences

temporaires, qui ne sont jamais comptabilitées,

contrôlées ou imposées”.

Ils dénoncent également

les comportements de consommateurs qui

“remplissent leurs coffres de voiture de bouteilles

d’alcool et qui viennent boire sur les parkings des

discothèques”

et l’impossibilité, pour les gérants

d’établissements, d’agir contre ce phénomène.

Sy. S.

Pour

Didier Chenet

, président du

Groupement national des indépendants,

“la voix des indépendants a été prise en

compte.”