Previous Page  8 / 34 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 8 / 34 Next Page
Page Background

Œ Nu^ZQMZ

Œ6ˆ

K

evinMachefert

, fils de

Patrick

Machefert

(p.-d.g. du groupe Les

Hôtels de Paris), a pris en main

la destinée du dernier-né du groupe,

l’hôtel L’1K (Paris, III

e

). Il a conçu la

restauration du nouvel hôtel 4 étoiles

de 52 chambres. À 25 ans et avec son

expérience du métier, il connaît très

bien la clientèle qu’il souhaite attirer.

Tout est parti de l’assiette.

“On a vu

apparaître, à New York et à Londres, des

cuisines d’inspiration péruvienne qui

remportent un grand succès. Cela m’a

intéressé. Je suis allé tester. La cuisine

péruvienne est vraiment différente. Elle

joue sur les antagonismes : le croquant

et le moelleux, l’épice et la douceur, l’acidulé et le sucré”,

explique Kevin Machefert. Pour L’1K, il a souhaité une

carte qui fasse voyager les clients tout en respectant les

palais occidentaux, notamment pour les notes pimentées.

Il a embauché le jeune

Julien Burbaud

, candidat de Top

Chef 2012, et ils ont travaillé la carte pendant plusieurs

mois : Ceviche de dorada (daurade, marinade instantanée,

jeunes pousses, maïs croquant) à 12 €, Parihuela revisitée

(risotto de quinoa, cappuccino de tourteaux, piment

aji panca) à 28 €, Ternera (quasi de veau, patate douce,

badiane, chimichurri - un condiment sud-américain) à

23 €, Pollo (manchons de poulet, tamarin, cacahuètes,

blue patata en mousse, sésame) à 23 €. En tout, sept

entrées (de 12 à 14 €), cinq plats et cinq

desserts (10 €). Les effectifs comptent

six personnes en salle et autant en

cuisine.

80 couverts

La décoration évoque l’imaginaire

inca avec de l’or, du bronze, du bois, du

cuivre, des masques péruviens au dos

des sièges, des dorures et des motifs

incas au plafond.

Kevin Machefert a fait

appel à l’architecte

RaymondMorel

(Murano, Kube, Balthazar).

Le restaurant occupe un espace de 200 m

2

complété par 20 m

2

de terrasse, pour

80 couverts dont 40 en banquettes formant

de petits box. L’offre ne s’arrête pas là. Au

lobby et au bar à cocktails, une carte All

Day a été mise en place avec des pâtisseries

présentées sous cloche et des encas salés.

Pour finir, Kevin Machefert a aussi créé un

bar secret, la Mezcaleria, qui peut recevoir

jusqu’à 30 personnes derrière sa porte dérobée.

Dans cette enclave mexicaine, le mezcal -

une boisson alcoolisée à base d’agave - règne

en maître avec trois références importées (Sangremal

Premium, Mezcales de Leyenda, Bodega del Mezcal).

Verres de 7 cl, cocktails dans des jicaras (fruit tropical du

calebassier) ou bière au mezcal, l’offre se veut dépaysante

et en musique, de 20 heures à 2 heures du matin. Pour

grignoter, guacamole ou sauterelles grillées, pour se

remettre d’avoir croisé un varan - installé dans son

vivarium - en arrivant au restaurant.

NADINE LEMOINE

L’1K

eì ì&390):%6(ì(9ì )140)ì

ì %6-7

www.1K-paris.com

Restauration

L’hôtel 1K

installe le Pérou à Paris

œ

Pour la restauration de l’établissement, Kevin Machefert joue sur la curiosité de la clientèle : un décor contemporain original, une

carte inédite et des surprises.

Kevin Machefert

Aì(-6)'8)96ì+™2™6%0ì()ì0T Aì%ì'3940™ì0%ì

'9-7-2)ì(T-274-6%8-32ì4™69:-)22)ì)8ì92ì&%6ì7)'6)8@ì

)ì6)78%96%28ì ì3ï6)ì92)ì'%4%'-8™ì()ì

ì'39:)687@

À Ervauville,

Le Gamin veut tirer le rideau

œ

Quarante ans après avoir créé son restaurant, Joël Desmurs

cherche en vain un repreneur.

E

n pleine campagne

de l’est du Loiret,

à Ervauville,

en limite de la

région parisienne, le

restaurant Le Gamin

fait les beaux jours des

gastronomes depuis

près de quarante ans.

Mais à 63 ans,

Joël

Desmurs

, le chef-

propriétaire qui a grandi dans cette

maison, souhaite tourner la page.

“Il est

de plus en plus difficile de travailler à

la campagne,

explique-t-il,

surtout sans

hôtel et alors que les clients ne peuvent

plus boire d’alcool. Je cherche donc un

repreneur.”

L’établissement a arboré une étoile

Michelin

jusque dans les années 1990. Il

demeure malgré tout le rare restaurant

gastronomique de cette région située

entre la Seine-et-Marne, Montargis et

Sens.

“J’ai une grosse clientèle venue

d’Île-de-France, mais surtout en fin de

semaine. C’est pourquoi le restaurant

n’est plus ouvert que les

vendredis, samedis et

dimanches.”

À la tête d’une équipe

de quatre salariés, Joël

Desmurs a lancé une

formule unique à 60 €

tout compris, avec le

choix entre trois hors-d’œuvre, deux

plats, fromage, vin et desserts.

“C’est le

seul moyen d’animer une petite équipe

qui ne travaille que des produits frais

et faits maison.”

Comme d’autres, Joël

Desmurs cherche un repreneur pour

son établissement qui a été entièrement

restauré. Mais pas question de brader

son outil de travail :

“J’ai une image à

préserver et que j’aimerais transmettre

le moment venu, même s’il est difficile

pour un jeune chef de reprendre un tel

établissement sans l’appui des banques

et d’une équipe.”

JEAN-JACQUES TALPIN

Potel et Chabot à la Monnaie de Paris

Potel et Chabot et laMonnaie de Paris ont signé un

partenariat exclusif pour l’exploitation événementielle

des salons sur le site historique du quai de Conti (VI

e

).

Remarquable par son architecture, son histoire et

son emplacement stratégique, la plus ancienne

institution française rouvre ses portes après plusieurs

années d’un ambitieux projet de transformation. Une

dizaine de salons chargés d’histoire, qui ont fait l’objet

d’une restauration exemplaire, s’ouvriront à l’activité

événementielle à partir dumois demars. Le chef

Guy

Savoy

, 3 étoiles

Michelin,

est également attendu avec

son restaurant à LaMonnaie.

À lire :

Haute Cuisine, les grands chefs

à la table d’Air France

Depuis sa création en 1933, Air France propose à

ses passagers une restauration en vol. C’est cette

histoire que raconte la chroniqueuse gastronomique

Véronique André

dans

Haute Cuisine, les grands

chefs à la table d’Air France

, paru aux éditions

Gallimard. La journaliste revient sur la façon dont

la compagnie aérienne a fait appel à des grands

noms de la gastronomie pour élaborer les menus

des classes Affaires et Première, mais aussi les plateaux-repas des autres classes :

Gaston Lenôtre

,

Alain Dutournier

,

Joël Robuchon

,

Guy Savoy

,

Régis Marcon

...

Suit une sélection de recettes emblématiques photographiées par

Donald van der

Putten

comme la Tourte Riviera aux boutons de cèpes, créée par

Alain Ducasse

pour le passage à l’an 2000, le Homard rôti au bois sucré de

Guy Martin

, élaboré

pour le jubilé de la ligne Paris-Tokyo, ou encore le Casino, dessert inventé par

Gaston Lenôtre.

Haute Cuisine, les grands chefs à la table d’Air France

ìeì

Véronique André

ìeì ,383+6%4,-)7ìBì

Donald van der Putten

ìeìu(-8-327ì %00-1%6(Aì'300)'8-32ì 08)62%8-:)7ìeì 6-<ìBì ì½

Joël Desmurs

ìB

“J’ai une image

à préserver et que j’aimerais

transmettre le moment venu.”

2)ì(->%-2)ì()ì7%0327ì7T39:6)28ì•ì

0T™:™2)1)28-)0ì•ì0%ì 322%-)ì()ì %6-7@ì