La suppression de deux jours fériés envisagés par François Bayrou dans le cadre du budget 2026 pourrait rapporter 4,2 milliards d’euros d’économie, selon les objectifs du gouvernement.
Ce chiffre est mentionné dans le document d’orientation adressé aux partenaires sociaux. Dans ce courrier, le gouvernement souhaite « porter en projet de loi de finances pour 2026 une mesure de suppression du caractère férié de deux jours, le Lundi de Pâques et le 8 mai », pour les salariés du secteur privé comme du public, ajoutant que le choix des deux jours concernés peut encore être « discuté ».
Le document précise que « les salariés mensualisés et les agents publics ne seront pas rémunérés davantage pour ces nouvelles heures de travail et en contrepartie, les employeurs du secteur privé s'acquitteront d'une contribution qui sera affectée au budget de l'État », un dispositif calqué sur celui de la journée de solidarité. Ce qui s’est traduit par une journée de travail, non rémunérée pour les salariés et pour les employeurs une cotisation supplémentaire égale à 0,3 % de la masse salariale. Deux jours fériés, cela impliquerait une cotisation de 0,6% (soit 2 x 0,30%).
Un manque à gagner pour les professionnels du tourisme
La suppression de ces deux jours fériés, c’est la suppression de week-ends prolongés qui représentent un chiffre d’affaires important pour le secteur.
D’autant plus que les jours invoqués par François Bayrou sont des dates clés. Le Lundi de Pâques inaugure la saison touristique et le 8 mai semble tout aussi stratégique, c’est l’occasion de faire le plein pour bon nombres de professionnels.
« Nous on travaille déjà les jours fériés, donc ce n’est pas un gain de production pour la société française, au contraire, cela risque d’être une perte de chiffre d’affaires net. Et pour autant nous aurons une taxe supplémentaire sur nos salaires. Pour nous c’est vraiment un double voir triple peine, il est donc important de négocier les modalités pour que ce ne soit pas pénible pour notre secteur d’activité, déjà à la peine. » déplore Catherine Quérard, présidente du GHR.

Publié par Pascale CARBILLET

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