Il venait de Paris pour étudier à Bordeaux. Elle vivait déjà "dans les vignes" : "J'étais adolescente quand mes parents ont racheté le grand cru classé de Graves Château Smith Haut-Lafitte." C'était à l'orée des années 1990. Jérôme et Alice Tourbier se sont rencontrés sur les bancs de Sup de Co Bordeaux. Depuis, ils ne se sont plus quittés. Entrepreneurs dans l'âme, ils se sont jetés dans le grand bain, "avec un peu d'inconscience", alors qu'ils étaient encore étudiants.
"Entre deux cours, on allait visiter le chantier des Sources de Caudalie", se souvient Jérôme Tourbier. Nous sommes au début des années 2000. "Bordeaux manquait de belles adresses pour recevoir", explique Alice Tourbier. Ils ont l'opportunité de reprendre cet établissement à Martillac (Gironde), alors dirigé "dans une totale improvisation" : "aucune chambre n'était vendue au même prix, les piles de fax non traités s'amoncelaient et le management des équipes était… assez folklorique", décrit Jérôme Tourbier. Sans rien connaître de l'hôtellerie, ils retroussent leurs manches et font preuve de "bon sens". Leurs camarades de promo les observent sans comprendre. "Quand ils partaient en vacances entre copains, nous, on bossait non stop", raconte Jérôme Tourbier.
Le retour à un luxe discret
"La satisfaction des équipes au sein d'un établissement, c'est primordial pour avancer", constate Alice Tourbier. Si bien que, très vite, le couple va associer ses salariés au succès des Sources de Caudalie. Une dynamique est née. À cela s'ajoute la fin de l'époque 'bling-bling' et le retour à un luxe discret : "Nous étions sur cette longueur d'ondes", commente Jérôme Tourbier. Le parti pris plaît aux étrangers en voyage d'affaires comme aux Français, qui représentent, aujourd'hui encore, 65 % de la clientèle.

Publié par Anne EVEILLARD

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