D'emblée,
on se dit que pour poser des panneaux solaires, mieux vaut se situer en-dessous
de la Loire. Mais pas forcément : la façade du Solar Hôtel, en plein XIVe
arrondissement de Paris, en est pourvue depuis une dizaine d'années. "Nous
avons installés trois panneaux, reliés à une batterie et à un onduleur, qui
produisent suffisamment pour éclairer la façade et l'enseigne de l'établissement",
détaille Franck Laval, le gérant du Solar Hôtel. Exposés plein est et
non inclinés, "ils produisent peu, mais tout étant en LED dans l'hôtel, cela
ne demande pas beaucoup de kWh". À plusieurs centaines de kilomètres
de là, en Ombrie, entre forêts et collines, à une heure et demie de Rome, Marcello
Murzilli a paré de panneaux solaires toute une partie du toit de l'ancien
monastère qu'il a transformé en hôtel au début des années 2010, à l'issue de
quatre années de travaux. Pour lui, allier site d'exception – l'hôtel Eremito
est entouré de 3 000 hectares de réserve naturelle - et écologie, "c'est
[s]a façon de faire de l'hôtellerie de luxe". Ses panneaux solaires
produisent 10 kWh par jour : cela suffit pour éclairer la quinzaine de
chambres et toutes les parties communes de l'Eremito. Le pari est donc gagnant,
car l'investissement est quasiment amorti aujourd'hui.
"Ils couvrent 40 % des besoins annuels en eau chaude"
Dans des configurations urbaines et de taille plus conséquente, "il faut en moyenne une quinzaine d'années pour rentabiliser l'installation de panneaux solaires", selon Jean-Luc Rabault, directeur des opérations Ibis pour la région Grand Ouest. À ce titre, il cite en exemple l'hôtel Ibis de Bordeaux-Lac, qui compte 116 chambres, affiche un taux d'occupation annuel de 83 %, sert plus de 40 000 petits déjeuners et quelque 60 000 couverts dans son restaurant. Cet établissement dispose de 116 m2 de panneaux solaires thermiques. Ce qui les différencie des photovoltaïques, c'est qu'ils chauffent un liquide caloporteur qui transporte l'énergie vers un ou plusieurs ballons de stockage d'eau chaude. En l'occurrence, deux ballons de 2 500 litres chacun. "Ces panneaux sont installés depuis 2006, reprend Jean-Luc Rabault. Ils couvrent 40 % des besoins annuels en eau chaude, avec des pointes à 90 voire 100 % durant la période estivale." Un résultat convaincant. Le directeur des opérations souligne aussi "la fiabilité de l'installation" et le fait que celle-ci ne nécessite que "peu d'entretien" : "Les panneaux solaires sont nettoyés une fois par an, tout comme les ballons d'eau chaude."
"Les coûts peuvent être lissés dans le cas d'une rénovation"
"À l'origine, mon objectif était simplement de montrer que c'était possible de mettre des panneaux solaires sur une façade parisienne, sans attendre que l'administration ne donne d'autorisation - le temps de la transition écologique est plus rapide que celui de la bureaucratie…, confie Franck Laval. Je voulais aussi démontrer que des panneaux solaires en ville, cela peut être esthétique et produire de l'énergie, même si on est mal orienté." De son côté, Accorhotels n'a pas hésité à jouer les précurseurs dès le milieu des années 2000 en équipant une soixantaine de ses établissements en France. Certes, les investissements liés à l'énergie solaire restent lourds. Mais, comme le constate Jean-Luc Rabault, "ces coûts peuvent être lissés dès que l'on est dans une logique de rénovation d'un établissement."
durable #PanneauxSolaires# énergie écologie
"Ils couvrent 40 % des besoins annuels en eau chaude"
Dans des configurations urbaines et de taille plus conséquente, "il faut en moyenne une quinzaine d'années pour rentabiliser l'installation de panneaux solaires", selon Jean-Luc Rabault, directeur des opérations Ibis pour la région Grand Ouest. À ce titre, il cite en exemple l'hôtel Ibis de Bordeaux-Lac, qui compte 116 chambres, affiche un taux d'occupation annuel de 83 %, sert plus de 40 000 petits déjeuners et quelque 60 000 couverts dans son restaurant. Cet établissement dispose de 116 m2 de panneaux solaires thermiques. Ce qui les différencie des photovoltaïques, c'est qu'ils chauffent un liquide caloporteur qui transporte l'énergie vers un ou plusieurs ballons de stockage d'eau chaude. En l'occurrence, deux ballons de 2 500 litres chacun. "Ces panneaux sont installés depuis 2006, reprend Jean-Luc Rabault. Ils couvrent 40 % des besoins annuels en eau chaude, avec des pointes à 90 voire 100 % durant la période estivale." Un résultat convaincant. Le directeur des opérations souligne aussi "la fiabilité de l'installation" et le fait que celle-ci ne nécessite que "peu d'entretien" : "Les panneaux solaires sont nettoyés une fois par an, tout comme les ballons d'eau chaude."
"Les coûts peuvent être lissés dans le cas d'une rénovation"
"À l'origine, mon objectif était simplement de montrer que c'était possible de mettre des panneaux solaires sur une façade parisienne, sans attendre que l'administration ne donne d'autorisation - le temps de la transition écologique est plus rapide que celui de la bureaucratie…, confie Franck Laval. Je voulais aussi démontrer que des panneaux solaires en ville, cela peut être esthétique et produire de l'énergie, même si on est mal orienté." De son côté, Accorhotels n'a pas hésité à jouer les précurseurs dès le milieu des années 2000 en équipant une soixantaine de ses établissements en France. Certes, les investissements liés à l'énergie solaire restent lourds. Mais, comme le constate Jean-Luc Rabault, "ces coûts peuvent être lissés dès que l'on est dans une logique de rénovation d'un établissement."
durable #PanneauxSolaires# énergie écologie
Publié par Anne EVEILLARD
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