La troisième
étoile, c'était mon rêve. C'est un bonheur et une chance incroyables. C'est
beaucoup d'émotion !", s'est exclamé Christophe Bacquié, tout à sa joie en
montant sur la scène de La Seine musicale (Boulogne-Billancourt), lors de la
cérémonie organisée par Michelin, le 5 février dernier. Michael Ellis, directeur international
des guides, venait de prononcer son nom en annonçant les nouveaux 3 étoiles
Michelin. Dans le guide 2018, c'est bien le Restaurant Christophe
Bacquié à l'Hôtel du Castellet (Var), et La Maison des bois - Marc Veyrat à Manigod (Haute-Savoie)
qui ont décroché le Graal. Une troisième fois pour le chef au chapeau, pourtant
pas blasé du tout, qui s'est même déclaré "orphelin de [s]on métier parce
que pendant un an, [il n'était] pas dans le guide". Pour Christophe
Bacquié, MOF 2004, 2 étoiles à La Villa à Calvi (Corse), et depuis 2010 au
Castellet, cette troisième étoile est un aboutissement : "Je pense que,
pour tous les jeunes qui démarrent ce métier, comme moi il y a vingt-six ans, c'est
un objectif qu'on se fixe quand on a envie d'aller vers la haute gastronomie."
Si le guide Michelin n'a jamais compté autant de restaurants étoilés, 621 au total, avec 57 nouveaux promus, ce n'est pas une 'grosse promotion'. Il faut aussi compter les 45 suppressions (fermetures, transferts et rétrogradations). Outre les deux nouveaux 3 étoiles, cinq restaurants décrochent leur deuxième étoile et cinquante leur première. Pour eux, Michelin a demandé à Anne-Sophie Pic, 3 étoiles à Valence (Drôme), d'être leur marraine, celle vers qui ils pourront se tourner s'ils ont besoin d'un conseil, si besoin était, dans cette étape où parfois se mêlent bonheur, interrogations et bouleversement. "Je prends ce rôle très au sérieux et avec beaucoup d'humilité", a-t-elle confié avant d'ajouter : "Je vois cette lumière dans vos yeux. Il faut garder cette lumière."
La longévité célébrée
Sur la scène, Michelin a aussi célébré trois anniversaires qui sont autant d'exemples de réussite, celles qui durent : les vingt ans de 3 étoiles de Pierre Gagnaire, les trente ans de 3 étoiles de Bernard Pacaud à L'Ambroisie, tous deux à Paris, et les cinquante ans de 3 étoiles de la famille Troisgros, avec le père et le fils, Michel et César, illustrations de transmissions successives de l'entreprise et du talent. Pour les 200 chefs réunis par Michelin pour la sortie du millésime 2018, ce fut également l'occasion de rendre hommage à Paul Bocuse dont les cinquante-trois ans de 3 étoiles forcent l'admiration. Disparu quelques jours plus tôt, Monsieur Paul était, forcément, dans tous les esprits.
Si le guide Michelin n'a jamais compté autant de restaurants étoilés, 621 au total, avec 57 nouveaux promus, ce n'est pas une 'grosse promotion'. Il faut aussi compter les 45 suppressions (fermetures, transferts et rétrogradations). Outre les deux nouveaux 3 étoiles, cinq restaurants décrochent leur deuxième étoile et cinquante leur première. Pour eux, Michelin a demandé à Anne-Sophie Pic, 3 étoiles à Valence (Drôme), d'être leur marraine, celle vers qui ils pourront se tourner s'ils ont besoin d'un conseil, si besoin était, dans cette étape où parfois se mêlent bonheur, interrogations et bouleversement. "Je prends ce rôle très au sérieux et avec beaucoup d'humilité", a-t-elle confié avant d'ajouter : "Je vois cette lumière dans vos yeux. Il faut garder cette lumière."
La longévité célébrée
Sur la scène, Michelin a aussi célébré trois anniversaires qui sont autant d'exemples de réussite, celles qui durent : les vingt ans de 3 étoiles de Pierre Gagnaire, les trente ans de 3 étoiles de Bernard Pacaud à L'Ambroisie, tous deux à Paris, et les cinquante ans de 3 étoiles de la famille Troisgros, avec le père et le fils, Michel et César, illustrations de transmissions successives de l'entreprise et du talent. Pour les 200 chefs réunis par Michelin pour la sortie du millésime 2018, ce fut également l'occasion de rendre hommage à Paul Bocuse dont les cinquante-trois ans de 3 étoiles forcent l'admiration. Disparu quelques jours plus tôt, Monsieur Paul était, forcément, dans tous les esprits.
Publié par Nadine LEMOINE
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