Marianne Ladant, restauratrice et chevillarde

Limoges (87) En devenant grossiste en viande, la patronne du Churchill à Limoges s'approvisionne au plus près des élevages.

Publié le 07 janvier 2016 à 17:21
"Il faut savoir ce que l'on veut : gagner de l'argent en mettant de côté les produits les plus chers, ou bien nourrir correctement ses clients." Marianne Ladant, propriétaire du restaurant Le Churchill, au coeur Limoges, a la particularité d'acheter elle-même les bêtes qu'elle va servir dans son établissement. Elle s'est illustrée récemment en dépensant plus de 6 000 € pour l'achat sur pied d'une génisse limousine, lors de la vente aux enchères réalisée au dernier salon de l'élevage local. De quoi récupérer, une fois la bête abattue, traitée et découpée, 450 kg de viande de grande qualité, détaillée sur sa table, connue pour ses entrecôtes et tartares.

"Je me suis rendue pour la première fois sur un marché aux bestiaux en 2011, révèle la restauratrice, dans le cadre de relations avec les grossistes régionaux, afin de trouver les meilleures viandes. Du boeuf, bien entendu limousin, mais aussi du cochon cul noir de Saint-Yrieix ou de l'agneau corrézien. Cette politique est certes coûteuse, notamment lorsqu'il s'agit d'enchères au cours lesquelles les prix peuvent s'envoler, mais me permet d'afficher sur mes ardoises l'origine des bêtes, et de garantir une qualité optimale."

Une carte réécrite au gré des acquisitions

Ainsi Marianne Ladant peut indiquer, entre autres, que sa dernière entrecôte a vu le jour à Crozant, tirée d'une bête traitée bio et nourrie à l'herbe. Le client paie un peu plus cher qu'une viande ordinaire (de 5 à 10 % supplémentaires) et la restauratrice y gagne peu, mais la vocation est ailleurs.

"L'important est la réputation, pour une cuisine présentée comme saine, traditionnelle, sans surgelés, construite sur les opportunités du marché. Le Churchill propose des plats de la région tirés de matières premières nées ou poussées sur son sol. Ces achats sur pied sont connus de nos convives, qui n'en apprécient que davantage le contenu de leur assiette."

Actuellement, 20% environ des viandes du restaurant sont acquises de cette manière, le reste venant d'apporteurs limousins traditionnels. L'ardoise (30 € le ticket moyen) est réécrite au gré des acquisitions, chacune faisant l'objet de multiples demandes de clients connaisseurs et satisfaits.

Photo

Publié par Jean-Pierre GOURVEST



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles

Dialoguez avec nos experts !

(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)

Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?

Un seul clic pour accéder à la suite :




Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Chef de partie H/F

75 - Paris

Brasserie Parisienne de standing au coeur du triangle dor de Paris, recherche chef de partie h/f, afin de renforcer son equipe. Salaire brut mensuel de 2750€. Horaires en continu. Pas de coupure. 39 heures hebdomadaires.CDI Maitrise du français obligatoire Expérience 1/2 Chef de partie ou Chef de

Posté le 11 juillet 2025

Chef de cuisine H/F

92 - LEVALLOIS PERRET

RECHERCHE UN CHEF DE CUISINE POUR SEPTEMBRE DANS BELLE BRASSERIE SUR LEVALLOIS PERRET.REPOS LES WEEK-ENDS. PLACE DU LUNDI AU VENDREDI,SERVICE DU MIDI UNIQUEMENT ET PAS DE COUPURE. AVOIR UNE EXPÉRIENCE SIMILAIRE EN BRASSERIE,RESPECT DES RÈGLES D'HYGIÈNE,GESTION DES COMMANDES ET DE LA CARTE. POST

Posté le 11 juillet 2025

Chef de cuisine H/F

20 - PORTO VECCHIO

Le Glacier de la Place à Porto-Vecchio (Corse du Sud) recherche pour la saison suite à un désistement : - Cuisinier h/f Salades et snacking le midi, tapas le soir. Carte réduite. Poste logé à 2 minutes à pieds de l'établissement en appartement. Expérience exigée. Contact : mathieusalvi

Posté le 10 juillet 2025