Cabanes dans les arbres, luxueuses tentes lodge, yourtes dressées dans un pré… Le glamping (contraction de glamour et de camping) est en fort développement depuis une dizaine d'années. "Séjourner dans l'un de ces hébergements insolites, c'est vivre une expérience un peu unique, un rêve d'enfant. Cela permet de concilier nature et confort, et de s'offrir un séjour dépaysant sans partir loin. Cet argument séduit en temps de crise", explique Maud le Men, responsable communication pour la chaîne de campings haut de gamme Les Castels.
Ce concept a fait ses débuts dans les campings. Après avoir conquis une nouvelle clientèle, plus exigeante et plus aisée, il a vite plu à d'autres professionnels de l'hôtellerie. Dès 2004, le château de Valmer (un hôtel 5 étoiles saisonnier, proche de Saint-Tropez) a installé sa première cabane dans un chêne centenaire, avec une terrasse dominant le parc. "Avec le côté nature, détente et authenticité, cela s'inscrit parfaitement dans l'esprit de l'hôtel qui a notamment un écolabel européen et un potager bio. Par ailleurs, il est toujours intéressant dans le monde concurrentiel où nous sommes d'avoir un produit différent. De telles cabanes sont rares dans l'hôtellerie de luxe", souligne le directeur de l'établissement, Michel Colomas.
Les deux constructions - l'une pour deux, l'autre conçue pour les familles - sont signées par la société spécialisée La Cabane perchée. Elles sont dotées de tout le confort moderne (sanitaires, climatisation…) et donnent accès aux infrastructures hôtelières (piscine, tennis, spa…). "Elles auront nécessité un montant respectif de 80 000 et 140 000 €. Les nuitées, quant à elles, sont comprises entre 330 et 630 € pour la cabane en duo, et 450 et 765 € pour le format familial", note Michel Colomas, qui juge cet investissement rentable.
Gagner en visibilité
De son côté, La Bastide de Marie - l'un des établissements du label Maisons & Hôtels Sibuet - a opté pour une roulotte bohème chic. "Avec 14 chambres, la bastide commençait à être juste en hébergement. Nous n'avions pas de possibilité d'extension, car nous sommes implantés à Ménerbes, dans le parc naturel du Luberon", détaille la directrice de l'hôtel, Mireille Baud. Faite sur mesure, la roulotte rencontre un vrai succès. "Les clients sont plus proches de la nature, ils s'éveillent avec le chant des oiseaux. De plus, le prix est inférieur à celui de nos autres chambres. Le seul inconvénient, c'est que l'espace est plus réduit et qu'on préfère ne pas la louer en hiver", poursuit-elle.
Bulles et une nuit surfe également sur cette tendance du glamping. La société alsacienne propose de dormir dans des bulles en PVC, pour une nuit à la belle étoile de luxe (les formules en demi-pension pour deux personnes débutent à 200 €). "Nous travaillons en partenariat avec des structures hôtelières. Nous implantons nos bulles sur leur terrain, à condition qu'il n'y ait aucune pollution visuelle et sonore. En contrepartie, nous proposons aux clients les prestations de l'hôtel (spa, restauration…)", précise le cofondateur, Sébastien Lutz. Le concept draine une clientèle majoritairement locale, "de 18 à 80 ans", pour de courts séjours d'avril à octobre. "Pour les hôteliers, c'est un excellent moyen de gagner en visibilité", conclut-il.
Publié par Violaine BRISSART
Commentaires
Dialoguez avec nos experts !
(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)
Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?
Un seul clic pour accéder à la suite :
