Le Gindreau : Pascal Bardet serein

Saint-Médard (46) Moins de deux ans après avoir succédé à Alexis Pelissou, l'ancien chef du Louis XV à Monaco inscrit sa cuisine autour du produit. Le Lot et la Méditerranée y ont leur place.

Publié le 04 décembre 2015 à 16:13
"J'ai retrouvé le lien avec ce qui m'entoure, que je connaissais, gamin. Quand je cuisine, je ne récite pas une histoire inventée, c'est la mienne. Être revenu chez moi, c'est du pain béni", assure, serin, Pascal Bardet, qui s'est établi au Gindreau, à Saint-Médard (Lot), il y a deux ans.

Car, on l'a connu inquiet. Il a travaillé quinze ans dans la galaxie Ducasse, jusqu'à être le chef triplement étoilé du Louis XV. "Ce que je sais faire aujourd'hui, c'est grâce à ce passage. J'en ai eu besoin pour grandir, prendre confiance. Je n'aurais jamais quitté le Lot, c'est ma mère qui m'a poussé à partir", se souvient-il.

Pascal Bardet a retrouvé le goût des consommés, des bouillons, des plats mijotés. Il cuit des pièces à la cheminée et certains plats, autour de la truffe et du chou, sur une vieille cuisinière. L'automne et l'hiver, c'est le gibier, la truffe (sa passion, il possède 350 chênes truffiers). La cuisine de la Méditerranée, qu'il maîtrise et aime, revient au printemps. "C'est logique, le Lot n'a pas la culture du primeur. Ici, le meilleur légume, c'est la viande."

Pas dans la démonstration

Sa cuisine a donc "une empreinte locale". "Mais, rien n'est figé. La technique et l'expérience, il faut s'en servir pour faire ce que l'on aime. Je ne suis pas dans la démonstration", assure-t-il.

Le rachat du Gindreau lui permet de travailler avec son épouse, Sandrine, dotée d'une solide expérience dans des établissements de prestige. "On ne voulait pas être ensemble chez les autres. Ici, c'est comme si on travaillait à quatre mains. Sa présence m'évite de croire que le chef a toujours raison", confie le chef.

Le couple a acheté un terrain jouxtant le restaurant pour envisager, éventuellement, la création de chambres. La cuisine a été refaite. "Je suis resté fidèle au fourneau au gaz mais j'ai voulu plus de confort. On arrivait à très bien travailler mais, désormais, on y parviendra mieux en se fatiguant moins", dit-il. La salle, les luminaires, la vaisselle, la verrerie, tout a évolué.




Publié par Bernard DEGIOANNI



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles



Vidéos-Podcasts


Newsletter

Ne Ratez plus l'actualité , abonnez-vous à la newsletter quotidienne !


Dernières offres d'emploi

Pâtissier H/F

84 - Lauris

Au cœur du parc régional naturel du Luberon, le Domaine de Fontenille propose une immersion au cœur de la Provence pour savourer le temps, la beauté et les bienfaits de la nature. L’enfilade des salons s’ouvre sur le parc et la vallée de la Durance et chacune de ses 19 chambres est unique, lumineu

Posté le 20 mai 2024

Chef de partie H/F

84 - Lauris

Au cœur du parc régional naturel du Luberon, le Domaine de Fontenille propose une immersion au cœur de la Provence pour savourer le temps, la beauté et les bienfaits de la nature. L’enfilade des salons s’ouvre sur le parc et la vallée de la Durance et chacune de ses 19 chambres est unique, lumineu

Posté le 20 mai 2024

Cuisinier H/F

10 - MAGNANT

Le Val Moret, Etablissement familial et structuré situé en Champagne (10110) recrute 1 cuisinier confirmé H/F pour accompagner et grandir au sein de l'équipe de Julien Lassere, notre Chef de cuisine créatif et dynamique, maitre restaurateur, cuisine bistronomique. Vous élaborez les préparations et

Posté le 20 mai 2024