Présent en Île-de-France (trois hôtels) et en Normandie (Château d'Audrieu), le groupe Caravelle (notamment propriétaire de l'enseigne Belambra) exploite depuis juin 2017 le Château de Fonscolombe au Puy-Sainte-Réparade (Bouches-du-Rhône), dans l'arrière-pays aixois. “En 2015, Hélène Martel-Massignac, qui dirigeait alors le groupe, a eu un vrai coup de cœur pour cette demeure. Dans un premier temps, elle a eu la volonté d'en faire une maison de famille avant de se tourner vers l'hôtellerie tout en gardant cet esprit”, explique Cédric Cauvelier, le directeur général, qui a pris ses fonctions en juillet dernier.
Après dix-huit mois de travaux et une vingtaine de millions d'euros d'investissements, le château est devenu un hôtel proposant un ensemble de 50 chambres grâce à la construction d'une extension. Il est située dans un parc de dix hectares aménagé en arboretum et s'accompagne d'un domaine viticole de 23 ha dont 8 dans l'appellation coteaux-d'aix-en-provence. En juin dernier, il a obtenu le classement cinq étoiles et a intégré les Relais & Châteaux un mois plus tard.
“On s'inscrit dans une démarche œnotouristique en faisant de notre restaurant une vitrine pour les vins du domaine. L'hôtel vise une clientèle individuelle internationale en profitant de la proximité d'Aix-en-Provence, de Marseille ainsi que du Luberon tout proche. Elle représente 60 % de notre clientèle alors que nous cherchons à positionner la restauration sur un marché plus local.”
Chambres spacieuses et mélange des styles
Les chambres ont pour particularité d'offrir des volumes généreux et si, dans le château lui-même, elles conservent une décoration historique, le choix du contemporain prime pour les autres. Une offre d'hébergement qui trouve aujourd'hui ses premiers repères en termes d'activité. “Pour l'été 2018, le taux d'occupation a atteint 40 % avec un ticket moyen de 302 €. C'est un bon début mais pour progresser, nous avons besoin de communiquer. C'est notamment pour cela que nous avons accueilli la finale du MOF sommellerie. Ce concours colle aux valeurs du château et à l'esprit qui a présidé aux travaux d'aménagement.”
Côté cuisine, le choix du groupe s'est portée sur une jeune femme, Nadège Serret. Originaire de la région, elle a notamment travaillé avec Edouard Loubet. “Notre restaurant L'Orangerie, poursuit le directeur, s'inscrit dans un registre semi-gastronomique qui exprime avant tout la Provence et doit répondre à tous les profils de clientèle.”
Le choix de fermer dans quelques semaines pour ne rouvrir qu'en avril est d'actualité, cette année comme en 2017. “Mais nous étudions l'idée de prolonger assez vite notre période d'activité”, conclut Cédric Cauvelier.
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Publié par Jean BERNARD
