C'est un coup de projecteur auquel ne s'attendaient pas Ophélie et Pascal Bedel, en ouvrant en 2007 à Wellington un restaurant d'une vingtaine de places dédié à la cuisine du Sud-Ouest de la France. Proposé à la carte sous forme de "pressé maison" accompagné de brioche, coing et joue de boeuf, le foie gras soulève une nouvelle fois la polémique depuis deux mois. « Même s'il est tout à fait légal de l'acheter en boîte, des associations s'acharnent à attaquer ce produit qu'elles jugent barbare », explique Pascal Bedel, à qui les médias locaux font par la même occasion une publicité gratuite. « C'est pour l'instant plutôt bénéfique : la plupart des Néo-zélandais qui apprennent notre existence sont plutôt curieux de venir goûter ce plat ! » C'est l'opportunité pour le chef, originaire de Bondy (Seine-Saint-Denis), mais qui a fait ses armes en Dordogne où il a tenu un restaurant, de faire découvrir ses autres spécialités, telles que le Rôti de magret de canard sauce myrtilles et Confit de canard sauce aux cèpes.
Un petit bout de France
« Les clients viennent ici avant tout pour se plonger dans l'atmosphère française, au niveau des saveurs, de l'accent des serveurs et même de la musique à travers un répertoire qui va d'Édith Piaf à Cabrel », ajoute Pascal Bedel. Coût de la soirée par personne : en moyenne 100 dollars néo-zélandais, soit environ 60 euros, vins compris. « Celui-ci est français ou acheté auprès de producteurs français installés en Nouvelle-Zélande, précise le chef. Notre pain est également fabriqué par un Français, installé à Wellington. » L'arrivée il y a deux ans d'un nouveau chef en second, originaire de Savoie, Pierre Alain, a participé à l'évolution de la carte. Formé dans plusieurs restaurants étoilés comme l'Auberge Lamartine (Pierre Marin) et L'Essentiel (Jean-Michel Bouvier), ce dernier a apporté un intéressant complément de savoir-faire au restaurant.
Ophélie et Pascal Bedel préparent maintenant le lancement en juillet ou en août d'une rôtisserie qui proposera, dans un camion spécialement équipé, rôtis, terrines et pâtés de canard maison sur les marchés et places de Wellington. Une nouveauté pour la capitale de Nouvelle-Zélande que le couple compte bien développer en complément de son restaurant.
Publié par Patrick CROS
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