Les jardiniers ne songent qu’à s’en débarrasser. Martine Belletante, elle, a fait des mauvaises herbes son cheval de bataille. L’ex-ingénieure, à la tête du restaurant associatif O mauvaises herbes, propose des brunchs et des ateliers cueillette-dégustation dédiés aux herbes folles le week-end, ainsi que des ateliers dans des écoles ou des événements de l’Oise et du Val d’Oise. Au menu : smoothie au plantain cru, soupe aux herbes sauvages, mousseline d’égopode, omelette à l’épiaire des bois… “L’épiaire des bois a un goût de champignon, le lierre terrestre un goût poivré, la plante fromage un goût de camembert, la petite pimprenelle un goût de concombre…”, détaille cette passionnée. La plupart du temps, elle cuisine ces herbes avec de l’huile, un peu d’oignon et des amandes pilées, et explore d’autres variantes. Par exemple, “pour la tarte sucrée au plantain et aux raisins secs, le plantain est cuit dans du lait parfumé à la berce”, note-t-elle.
Une solution face au réchauffement climatique
Dans son parc d’un hectare, Martine Belletante recense 600 variétés, dont une soixantaine de plantes comestibles : “Avec le réchauffement climatique, toute l'agriculture va connaître des difficultés du fait des sécheresses, des pluies torrentielles… Notre alimentation devra changer. Il va falloir s’adapter et se tourner vers des plantes résistantes comme les mauvaises herbes, qui ont aussi des vertus curatives. Du temps des Grecs ou des Romains, les ordonnances des médecins étaient des recettes de cuisine… Les mauvaises herbes, c’est notre avenir. Ne les arrachez plus, mangez-les !”

Publié par Violaine BRISSART

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