L'exonération et l'aide au paiement des charges sociales sont précisées par décret

La 3ème loi de finance rectificative du 30 juillet 2020 a instauré un dispositif d'exonération et d'aide au paiement des cotisations sociales pour soutenir les entreprises affectées par la crise sanitaire. Un décret du 1er septembre en précise les modalités.

Publié le 10 septembre 2020 à 18:09

Cet article ne mentionne que les conditions applicables aux secteurs les plus impactés par la crise sanitaire dont font partie les CHR, mais ne traite pas du cas des secteurs connexes, ni de celui des petites entreprises relevant d’autres secteurs qui avaient l’interdiction d’accueillir du public comme par exemple les coiffeurs.

Les secteurs d’activité concernés

Le décret précise que les activités relevant des secteurs particulièrement affectés par les conséquences économiques et financières de la propagation de l’épidémie de covid-19 sont celles définies à l’annexe 1 du décret du 30 mars 2020 (relatif au fonds de solidarité à destination des entreprises particulièrement touchés par la crise).

Concrètement sont notamment concernés, les secteurs suivants :

Hôtels et hébergement similaire
Hébergement touristique et autre hébergement de courte durée
Terrains de camping et parcs pour caravanes ou véhicules de loisirs
Restauration traditionnelle
Cafétérias et autres libres-services
Restauration de type rapide
Services de restauration collective sous contrat, de cantines et restaurants d'entreprise
Services des traiteurs
Débits de boissons

Exonération des cotisations de février à mai 2020

Pour ces secteurs d’activités, l’exonération de cotisations porte sur la période d’emploi comprise entre le 1er février 2020 et le 31 mai 2020, par les employeurs de moins de 250 salariés. (Art. 65 loi de finance rectificative du 30 juillet).

 

Les cotisations concernées

L’exonération porte sur les cotisations et contributions patronales entrant dans le champ de la réduction générale de cotisations patronales (dites réduction Fillon).

Sont donc visées les cotisations patronales d’assurances sociales (maladie, vieillesse) et d’allocations familiales, le Fnal, la contribution de solidarité pour l’autonomie, la cotisation d’accidents du travail/maladies professionnelles (mais ne concerne qu’une fraction de la cotisation AT/MP, soit 0,69%) et la cotisation d’assurance chômage.

Elle ne s’applique pas aux cotisations patronales de retraite complémentaire Agirc-Arrco, ni à certaines contributions patronales telles que la contribution à l’assurance pour la garantie des salaires (AGS), la contribution au dialogue social et le cas échéant le versement mobilité et le forfait social.

Elle ne s’applique pas non plus aux cotisations salariales.

Montant maximal de l’exonération et de l’aide au paiement des cotisations

Le montant total des exonérations et aides au paiement perçues par l’entreprise dont relève l’établissement ne peut excéder 800 000 €. (Art. 7 du décret).

L’aide au paiement des cotisations sociales

En complément de l’exonération, l’employeur peut bénéficier pour toutes les rémunérations de ses salariés d’une aide au paiement des cotisations et contributions patronales et salariales restant dues. Aide qui est égale à 20 % des rémunérations soumises à cotisations sociales versées pendant la période sur laquelle s’applique l’exonération de cotisations patronales.

Montant de la réduction pour les indépendants

Pour les travailleurs indépendants dont l’activité principale relève de l’annexe 1 du décret du 30 mars 2020, il est mis en place une réduction forfaitaire de 2 400 € pour les cotisations et contributions sociales dues pour 2020.

Lorsque le montant total de cotisations dues aux organismes de recouvrement est supérieur aux montants de la réduction prévue, celle-ci s’impute sur chaque cotisation et contribution au prorata.

Ces travailleurs indépendants souhaitant déclarer un revenu estimé pour 2020 peuvent y appliquer un abattement fixé à 5000 €.


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Publié par Pascale CARBILLET



Commentaires
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Sarah ANDRE

vendredi 18 septembre 2020

Bonjour,
Au vu des exemples concernant l'exonération, il apparait que nous devrions prendre en compte uniquement les salaires supérieurs à 1.6 fois le SMIC, mais qu'en est-il des cotisations des salaires intermédiaires qui ne sont pas totalement pris en charge par la réduction générale habituelle?
Merci par avance de votre retour.
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Pascale CARBILLET

jeudi 29 octobre 2020

Elles ne sont pas prises en charge.
L'exonération porte sur les cotisations et contributions patronales entrant dans le champ de la réduction générale de cotisations patronales (dites réduction Fillon).

Sont donc visées les cotisations patronales d'assurances sociales (maladie, vieillesse) et d'allocations familiales, le Fnal, la contribution de solidarité pour l'autonomie, la cotisation d'accidents du travail/maladies professionnelles (mais ne concerne qu'une fraction de la cotisation AT/MP, soit 0,69%) et la cotisation d'assurance chômage.

Elle ne s'applique pas aux cotisations patronales de retraite complémentaire Agirc-Arrco, ni à certaines contributions patronales telles que la contribution à l'assurance pour la garantie des salaires (AGS), la contribution au dialogue social et le cas échéant le versement mobilité et le forfait social.

Elle ne s'applique pas non plus aux cotisations salariales.

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