L'hôtellerie-restauration et les transports sont les deux secteurs qui utilisent le plus d'heures supplémentaires. La mesure d'exonération de charges sociales annoncée par le porte-parole du Gouvernement, Benjamin Griveaux, n'est pas aussi attractive que le dispositif mis en place sous Nicolas Sarkozy, mais elle s'en approche. Les organisations professionnelles se sont d'ailleurs réjouies du projet. "La défiscalisation des heures supplémentaires était une bonne chose, la majorité des analystes le constate avec le recul. Elle encourageait le travail et donnait du pouvoir d'achat. Tout le monde était satisfait, y compris l'entreprise. L'exonération des charges sociales qui entrera en vigueur en 2020 va dans le bon sens", affirme le président de l'Umih, Roland Héguy, qui regrette juste qu'il faille attendre encore deux ans.
Même sentiment au GNI. "C'est assurément une bonne nouvelle pour nos salariés, qui vont pouvoir gagner plus", estime son président, Didier Chenet, qui se livre à un rapide calcul : "Pour un salarié au smic, à raison de 39 heures de travail par semaine, c'est 40 € de pouvoir d'achat gagné. Maintenant, il serait bon que le Gouvernement, qui a fait un premier pas, exonère d'impôt sur le revenu ces heures supplémentaires. C'est important pour les salariés de notre secteur, pour lesquels le gain annuel escompté revient quasiment à un treizième mois."
Le Gouvernement ira-t-il jusqu'à faire un copier-coller ? Peut-être pas. Il n'empêche : gagner plus permet de dépenser plus. Rien de mieux pour favoriser l'économie.