Édito du journal du 27-09-2012 : "Grand écran"

Publié le 26 septembre 2012 à 16:32
Une fois n'est pas coutume, parlons cinéma. Bon, on ne va pas évoquer la prestation de Brigitte Bardot sur la terrasse de la Villa Malaparte à Capri (et pourtant…) ni remonter aux audaces de la Nouvelle Vague.

Plus proche de nous, et dans un registre nettement plus consensuel que les romans d'Alberto Moravia, le dernier opus de Christian Vincent, Les Saveurs du palais, méritent une toute particulière attention. Cette réalisation évoque l'aventure inattendue de Danièle Delpeuch, pratiquement enlevée de sa ferme périgourdine en 1988 pour exercer pendant trois ans les fonctions de cuisinière privée du président François Mitterrand qui voulait une "cuisine simple" avec de "bons produits".

Cet épisode de la petite histoire qui fait les grands hommes rend un hommage involontaire et inattendu au monde de la gastronomie par la grâce de Catherine Frot, touchante de naïveté dans les sous-sols de l'Élysée où les grands fauves ne se font pas de cadeaux, et par le charme naturel d'un Jean d'Ormesson plus vrai que nature, qui démontre qu'après 85 ans, il n'est pas interdit de quitter l'habit d'académicien pour les feux de la rampe.

Hommage involontaire mais fort bien maîtrisé dans des dialogues où l'empathie du réalisateur pour ses personnages, pour le monde compliqué de la haute cuisine et celui, plus lugubre, de la haute administration (même l'énarque chargé du 'cost control' garde sa part d'humanité) emporte l'adhésion du spectateur.

Comme il s'agit d'un film grand public, son intérêt pour la profession est d'autant plus important. Il montre les difficultés d'un métier qui exige à la fois du talent, de l'inspiration, de la diplomatie et de grandes facultés d'adaptation.

François Mitterrand était probablement en privé aussi exquis que Jean d'Ormesson, mais n'avait pas la réputation d'un caractère accommodant. C'est sans doute pour cette raison que la (trop) gentille Catherine Frot quittera brutalement les ors du palais présidentiel pour une base-vie aux Kerguelen, où le métier de cantinière n'est pas plus facile. Là encore, c'est l'occasion de découvrir l'importance de la bonne cuisine, même par des températures polaires, pour le moral des convives confinés pendant des mois sur les terres australes.

Mais plutôt que d'en parler, le mieux, c'est d'aller voir Les Saveurs du palais. Certains s'y retrouveront certainement.

Publié par L.H.



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