Depuis quelques jours et jusqu'au 27 septembre, le musée Cognacq-Jay propose une exposition intitulée 'Thé, café ou chocolat ? L'essor des boissons exotiques au XVIIIème siècle'. On y apprend comment le petit déjeuner ou le goûter se diffusent progressivement dans la société française, qui furent les premiers consommateurs ou encore les lourdes taxes qui freinèrent le développement du thé dans l'Hexagone. Le parcours de l'exposition évoque les débats qui accompagnaient l'arrivée de ces boissons : 'alicaments pour les uns, générateurs de maux corporels pour les autres'. Le thé préviendrait les maux de tête ou de ventre, le café favoriserait la digestion et permettrait de lutter contre le sommeil… « Objets de curiosité à leur arrivée à la cour royale, ces trois boissons exotiques apparaissent à tous les repas de la haute société » très rapidement après leur introduction sur le territoire. « La consommation de ces boissons rencontre un tel succès que Paris comptera au début du XVIIIème siècle plus de 300 adresses de négoces tenues par la corporation des limonadiers. » (…) « Utilisées comme argument publicitaire pour la santé et à cause de la multiplication des débits de boissons et salons de cafés à Paris, ces boissons font l'objet d'un véritable combat de corporations, apprend-t-on. En effet, le monopole de leur distribution et de leur transformation est disputé par les limonadiers, les épiciers, et à la fin du siècle, par l'émergence d'une nouvelle catégorie professionnelle, les restaurateurs. » Des visites thématiques et des conférences sont prévues autour de l'exposition. Le catalogue de l'exposition propose une histoire illustrée des trois boissons et il est complété par un livret de recettes du XVIIIème siècle, aux éditions Paris Musées. Cette exposition a pu être mise en place grâce au mécénat Cafés Richard.
Publié par Sy.S.
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