Après le rachat des Hôtels du Roy, Maranatha confirme ses ambitions dans l'Hexagone

Pour Olivier Carvin, p.-d.g. du groupe, 2016 sera une année de consolidation.

Publié le 18 septembre 2015 à 12:49


Pour le groupe Maranatha, la rentrée 2015 est placée sous le signe de la stabilisation. S'il était planifié, le rachat des Hôtels du Roy en juillet dernier (cinq hôtels à Paris et un à Nice, classés 4 ou 5 étoiles), pour un montant de 360 M€, a provoqué un profond bouleversement au sein du groupe. "En une seule acquisition nous avons multiplié par deux la valorisation de notre groupe", explique Olivier Carvin, p.-d.g. du groupe, qui poursuit dans une expression très imagée : "Nous avons avalé un très gros poisson, nous devons maintenant apprendre à le digérer." Une digestion importante à plusieurs niveaux. En effet, le groupe doit désormais fusionner deux plateaux techniques, celui de Maranatha Hotels et celui des Hôtels du Roy. "Cela représente désormais 80 personnes dont 60 à Marseille et 20 à Paris", souligne Olivier Carvin.

 

Développer le réseau

La seconde digestion de cet achat massif est aussi financière. En effet, pour acquérir les Hôtels du Roy, Maranatha a dû emprunter auprès un financeur étranger 220 M€ de dettes à court terme, faire 55 M de dettes bancaires, tandisque 90 M des fonds étaient proposés en equity (en actions sous forme de capital investissement). C'est cette somme de 220 M€ qui doit aujourd'hui être transformée et dont le montage proposé par Maranatha doit s'équilibrer entre 110 M€ d'equity et 110 M€ de dettes bancaires, tout en réservant une enveloppe de 40-50 M€ pour les travaux prévus dans les hôtels, qui devront s'étaler de huit mois à un an. Une gymnastique financière de haut vol qu'Olivier Carvin maîtrise parfaitement.

Malgré la lourdeur de l'achat, celui-ci se dit "heureux et fier du résultat. il correspond au modèle que je m'étais fixé, faire en sorte qu'un groupe français puisse racheter d'autres groupes français." Car il n'est pas question de racheter d'autres groupes à l'étranger. "Ce n'est pas dans mes priorités. Je souhaite surtout rester en France et développer mon réseau avec des hôtels français."

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Publié par Catherine AVIGNON



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