Stéphane Manigold : "Je conseille d'augmenter les prix de 10 %"
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Paris (75) Le président de la branche restauration Umih Paris et Ile-de-France et fondateur du groupe Éclore s'inquiète face à l'augmentation du tarif des matières premières et de l'énergie. Stéphane Manigold incite à augmenter les prix pratiqués dans les CHR. Il réclame aussi une baisse des charges sociales et patronales durant cette phase inflationniste.

'Nous pouvons former et donner du travail aux 300 000 chômeurs de longue durée', explique Stéphane Manigold.
Rien ne va plus. Stéphane Manigold tire la sonnette d’alarme. Le président de la branche restauration Umih Paris et Ile-de-France et patron du groupe Éclore – qui compte six établissements à Paris -, rappelle que depuis trois mois "les coûts de l’énergie et des matières premières ont considérablement augmenté". Un coup dur de plus pour les hôteliers et les restaurateurs. Alors le représentant de l’Umih n’hésite pas : "Je conseille d’augmenter de 10 % en moyenne les prix pratiqués dans les CHR. Les clients sont-ils prêts à l’entendre et l’accepter ? "Il faudra leur expliquer pourquoi on fait cela", répond Stéphane Manigold, qui a déjà passé le menu du déjeuner de sa table étoilée Contraste (VIIIe) de 42 à 45 euros. Il ajoute : "Le consommateur a du bon sens et il voit bien, lui aussi, que tout augmente lorsqu’il fait ses courses au supermarché."
« Les PGE arrivent à leur terme... »
Le fondateur du groupe Éclore s’inquiète pour la santé financière des entreprises du secteur des CHR. Et ce d’autant que les salaires ont augmenté, tout comme le prix des mutuelles. Cerise sur le gâteau : "Les PGE arrivent à leur terme. Il va falloir les rembourser." Augmenter les prix affichés sur les cartes devient donc une évidence, pour Stéphane Manigold. Surtout à l’heure où "un certain nombre d’hôteliers et de restaurateurs refusent des réservations faute de collaborateurs". Il parle d’une situation "irritable et ingérable". Autre levier qu’il suggère aux politiques, en pleine campagne pour les élections législatives : "Baissons les charges sociales et patronales durant cette période inflationniste." Stéphane Manigold poursuit en soulignant que les CHR sont prêts à recruter 300 000 personnes : "300 000, c’est le nombre de chômeurs de plus de 24 mois en France. Or, nous pouvons les former et leur donner du travail."
Rien ne va se décanter avant le résultat des législatives
Pour l’heure, "nous discutons avec le cabinet de Bruno Le Maire et plusieurs députés", confie Stéphane Manigold. Mais il est bien conscient que rien ne va se décanter avant le résultat des législatives. Une échéance à l’issue de laquelle il aimerait aussi qu’un secrétaire d’État au Tourisme soit nommé. Un acteur indispensable dans un gouvernement pour "faire avancer les dossiers", insiste le patron de la branche restauration Umih Paris et Ile-de-France. En attendant, Stéphane Manigold incite les Français à "aller au restaurant, au cinéma, au théâtre… tant qu’on peut encore le faire !" Car, en septembre, il redoute le retour du Covid et ses conséquences.
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