Nous sommes un ministre à nous tous : la Confédération des acteurs du tourisme veut peser de tout son poids

La CAT, ou Confédération des acteurs du tourisme, s'est réunie cette semaine devant la presse, un an et demie après sa création. Celle-ci veut peser de tout son poids auprès de l'Etat, en s'exprimant d'une seule voix.

Publié le 18 octobre 2018 à 20:35

Plusieurs objectifs animent les 14 organisations professionnelles membres de la Confédération des acteurs du tourisme (CAT) : rassembler et représenter de manière unifiée les professionnels du tourisme et du voyage, défendre les enjeux du tourisme auprès du Gouvernement et en promouvoir l’industrie, mais également défendre les métiers de services. La CAT représente selon les chiffres communiqués plus de 45 000 entreprises et près de 400 000 salariés. Pour René-Marc Chikli, un des trois vice-présidents (représentant le Syndicat des entreprises du tour operating – SETO), les membres de la CAT font figure à eux seuls de "ministre du tourisme" . Audacieux mais pas faux selon les branches actuellement autour de la table qui réfutent la notion de lobbying, lui préférant un rôle d’alerte et de propositions. La CAT est intervenu sur la réforme de l’assurance chômage, en particulier sur les contrats courts : « L’activité touristique est éminemment cyclique et volatile ; les employeurs n’ont pas d’autre choix que de recourir aux contrats courts pour satisfaire les besoins d’embauche ». Des entreprises qui doivent « serrer leurs prix, et donc leurs coûts, pour garantir la compétitivité de leur offre ».

Les services contre l'automatisation

Celle-ci travaille aussi, par exemple, sur l’aménagement de la TVA sur la marge des agents de voyage qui impacte directement l’organisation des congrès et des événements ou encore à l’améliorons des dessertes touristiques, prônant davantage de liaisons directes vers les villes de deuxième ou troisième catégorie des pays fortement émetteurs. Elle s’est également adressée au Ministre de l’Education Nationale et de la Jeunesse, Jean-Michel Blanquer, à propos de la réforme du baccalauréat et les modifications du calendrier scolaires qui devraient en découler. Et elle est fortement mobilisée autour de la taxe de séjour, comme l’a expliqué Jean-Virgile Crance, vice-président et représentant le GNC. Une taxe qui qui ne doit pas subir d’augmentation mais dont on doit élargir l’assiette afin que tous ceux qui bénéficient de la promotion de la France soient contributeurs. Le président de la CAT, Roland Héguy,  est revenu sur la désertification des zones rurales, qui est « un frein réel au bon développement du tourisme dans les territoires ». La CAT s’inquiète par ailleurs d’une société dominée par l’automatisation. « Notre crainte, c’est que la borne remplace l’homme et nous voulons l’éviter » a affirmé avec force Roland Héguy. « Les métiers de services, vecteurs d’emplois, doivent être une priorité ».


Publié par Sylvie SOUBES



Commentaires
Photo

En cliquant sur publier vous acceptez les [conditions générales d'utilisation]

Voir notre Politique des données personnelles