On marche sur la tête ? Thierry Solère propose de loger les parlementaires par Airbnb, estimant les hôtels trop chers

Publié le 07 novembre 2017 à 19:00
Le député des Hauts de Seine, Thierry Solère, était ce matin l'invité de l'émission Les 4 vérités sur France 2. Pour faire des économies sur le budget de l'état, il prévilégie de nouvelles formes de logements pour les parlementaires. "Les députés quand ils logent à Paris sont logés à l'hôtel ou dans des bureaux-chambres à l'Assemblée nationale. Ça coûte très cher !" La solution prônée pour faire des économies : les locations de meublés comme celles proposées sur Airbnb. La réaction des organisations professionnelles a été immédiate. L'Umih lui a écrit un courrier,  dans lequel, son président confédéral, Roland Héguy, remet les pendules à l'heure : "Nous attendons d'un membre de la représentation nationale qu'il assure notamment la promotion des acteurs de l'économie réelle, c'est-à-dire des 17.000 hôtels en France (1.647 à Paris) qui emploient 200.000 salariés en France (40.000 sur Paris), génèrent 17mds d'euros de recettes mais qui surtout s'acquittent pleinement de leur devoirs fiscaux en reversant leurs impôts et cotisations en France et en collectant certaines taxes dues par les consommateurs (tel que la taxe de séjour). Nul ne peut contester que l'acteur de l'hébergement ici mentionné ou d'autres ne s'acquittent pas des mêmes devoirs au moment où la dette de l'Etat est significative. En promouvant publiquement « Airbnb », vous légitimez une activité opaque, alors que 85% des revenus des loueurs ne sont pas déclarés (selon un rapport de la commission des finances du Sénat). Vous légitimez un géant de l'Internet employant uniquement 50 personnes en France qui use et abuse des failles des systèmes français et européen pour s'acquitter seulement de 90.000 euros d'impôts, quand le chiffre d'affaires généré par la location de meublés de courte durée sur le sol français est de l'ordre de 2 milliards d'euros. » Faire des économies, c'est nécessaire mais pas n'importe comment. Le GNI est tout aussi en colère. : « Ces propos sont totalement déplacés, a réagi son président Didier ChenetC'est tout simplement scandaleux qu'un élu de la République encourage le recours aux services d'une société telle qu'Airbnb qui fait de l'optimisation fiscale et ne pait quasiment aucun impôt sur ses bénéfices réalisés en France. Une société dont nombre de ces loueurs ne paient également aucune charge, aucune taxe, aucun impôt quand, dans le même temps, les hôteliers indépendants s'en acquittent et respectent toutes les obligations et toutes les normes comme l'accessibilité, la sécurité. Il est vrai que quand on ne paie pas toutes ces charges on est moins cher et on peut détourner la clientèle de ceux qui sont respectueux de la loi. Mais où sont les économies réalisées par les contribuables et l'Etat quand l'ensemble de système de solidarité et de répartition national est mis à sac par de telles pratiques ? Il y a 78 000 meublés rien qu'à Paris, pour beaucoup concentrés dans les mains de quelques propriétaires qui louent plusieurs appartements de manière industrielle. Aussi avant d'y loger nos parlementaires,il est surtout urgent d'endiguer les conséquences néfastes directes et indirectes de ces meublés illégaux. Flambée des loyers, pénurie de logements en location classique pour nos concitoyens, nos salariés ou bien encore nos étudiants, absence de garantie de sécurité pour le consommateur, absence de contribution à notre système social, la liste est longue...!"


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