Congrès 2017 du GNI : le tourisme et l'emploi au coeur des débats

Paris

Publié le 13 octobre 2017 à 16:27
Le troisième congrès du Groupement National des Indépendants (GNI) s'est déroulé dans une ambiance studieuse et amicale. L'ancien ministre, Laurent Fabius, était présent au dîner de gala. La structure, qui recouvre le Synhorcat, la Fagiht et le Conseil des Territoires, avait en effet choisi de mettre le tourisme et l'emploi au coeur des débats. Dans une France « redevenue attractive » bon nombre de défis attendent les CHR. Le président du GNI, Didier Chenet, l'a rappelé avec force devant le Secrétaire d'Etat auprès du Ministères de l'Europe et des Affaires Etrangères, Jean-Baptiste Lemoyne : « Il s'agit de faire entrer nos établissements dans une nouvelle ère ». Mais comment « profiter pleinement des nouveaux outils numériques » quand les professionnels font l'objet d'une « concurrence déloyale » avec de « nouveaux acteurs sans foi ni loi » ? Trois décrets sur la transparence numérique viennent d'être publiés. Deux autres sont toujours en attente. L'organisation est montée une nouvelle fois au créneau contre les « particuliers qui s'improvisent du jour au lendemain restaurateur à domicile » en entamant notamment une procédure judiciaire à l'encontre de deux d'entre eux devant le tribunal de commerce de Paris. Vente d'alcool sans licence, graves manquements à l'hygiène… des pratiques dangereuses aux yeux du GNI : « D'une poignée en 2014, ils sont maintenant 12 000 en France dont 8 000 à Paris ». Là aussi, le GNI réclame que tous les acteurs soient soumis aux mêmes obligations et règles. Autre sujet pointé du doigt : « des rumeurs persistantes laissent entendre que le crédit d'impôts de modernisation accordé aux professionnels qui rejoignent le label Maître Restaurateur serait supprimé au 1er janvier prochain ». L'Etat, estime Didier Chenet, ferait ici « des économies de bout de chandelle » qui priveraient les professionnels de moyens efficaces de progresser.

Se remettre en question, pour mieux recruter

S'engager pour la croissance demande une remise en cause, un état des lieux.  Le GNI s'est volontairement focalisé durant ses travaux sur la problématique de l'emploi. 118 000 postes non pourvus en 2017 d'après le syndicat et seulement 1 apprenti sur 4 est encore dans le secteur trois ans après sa formation. D'autres filières comme la boucherie ont pourtant réussi à modifier la donne. Le sociologue Michaël V. Dandrieux, résume : « l'entreprise n'est plus pourvoyeuse, elle est vécue comme prédatrice ». La nouvelle génération veut faire «une carrière qui lui plaise », à l'intérieure de laquelle « le travail est une valeur marginale ». La nouvelle génération n'aspire pas à rester cinq ans ou dix ans au même endroit. Plus compliqué encore, les 17/21 ans « bossent pour comprendre pourquoi ils existent ». Une révolution à laquelle il faut s'adapter, en « produisant de la relation », en créant de nouvelles raisons de participer à l'entreprise. L'enquête réalisée auprès des entreprises adhérentes du GNI –Synhorcat et GNI-Conseil des Territoires et principalement situées en Ile-de-France, dans les Pays de Loire et la Nouvelle Aquitaine, sur le premier semestre 2017, dresse ce constat : 80% des interrogées ont recruté au moins 3 salariés mais, dans le même temps, 63% ont dû faire face à, au moins, 3 départs. Un turnover toujours plus marqué en salle. « Selon nos entreprises, les postes vacants se justifient majoritairement par le manque de candidature au poste proposé, vient en deuxième position le critère du manque d'expérience » explique le GNI.  La pénurie d'emplois touche 50% des entreprises interrogées. Et le phénomène se ressent sur la masse salariale avec « des augmentations des heures supplémentaires qui engendrent fatigue, risque d'accidents et départs ». L'embauche « de main-d'oeuvre sans qualification engendre de son côté une baisse de la qualité de service, un accompagnement plus conséquent dans l'intégration au poste, davantage de formation ». Il influe également sur l'activité avec des baisses de chiffre d'affaires et des tensions au sein des équipes. Certaines entreprises parviennent cependant à garder ses salariés en modifiant les horaires de travail, en jouant la flexibilité (pour 25% des entreprises), en augmentant les salaires au-delà des augmentations habituelles (pour 24%) ou encore en améliorant les conditions de travail (santé/sécurité). « Nous devons séduire et donner envie » a conclu Vincent Sitz, président de la commission emploi, formation & Handicap du GNI. Pas simple.

Publié par Sylvie SOUBES



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