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Manger seul : une tendance et une aubaine pour les restaurateurs

Restauration - lundi 20 juillet 2020 09:22
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30 % des repas serait consommés en solitaire selon une étude de NPD Group. En France, contrairement à beaucoup de pays étrangers, la prise en charge de ces clients n'est pas toujours bien valorisée. Un tort alors que les visiteurs individuels sont de plus en plus nombreux et qu'ils contribuent à la réputation d'un établissement.



'Manger seule est un indicateur de service. Seule, on est plus attentive aux détails. Et certains lieux se prêtent mieux à l'accueil des individuels', commente Estérelle Payany.
© GettyImages
'Manger seule est un indicateur de service. Seule, on est plus attentive aux détails. Et certains lieux se prêtent mieux à l'accueil des individuels', commente Estérelle Payany.

Si le Covid-19 est une ode au repas en solitaire, le repas avec soi-même n’a pourtant pas attendu les concepts de la distanciation sociale pour s’affirmer comme un désir revendiqué d’une clientèle qui va bien au-delà du VRP en étape. “Les gens sont plus individualistes en témoigne l’explosion des voyages en solo. En Asie, aux États-Unis, c’est simple de manger seul. En France, on a parfois l’impression de déranger”, rapporte Anne-Claire Paré, anticipatrice de tendances dans la restauration. Un avis que nuance Bernard Boutboul du cabinet Gira : “Je ne note pas de vague solitaire en France, ce serait plutôt le contraire. Les restaurateurs veulent des tables de plus en plus grandes.”

 

Dîneur solitaire : la crainte de l’inspecteur Michelin

Selon que l’on mange seule ou à plusieurs, l’expérience sera différente. J’aime les plaisirs solitaires, provoque la critique gastronomique de Télérama, Estérelle Payany. J’ai le souvenir de cette brasserie où tous les esseulés étaient parqués dans les courants d’air de l’entrée alors que le restaurant était vide. Nous étions mal servis comme pour nous punir de confisquer une table.

Christophe Le Fur, patron de l’auberge Grand’Maison à Mûr-de-Bretagne (Côtes d’Armor) convient que le visiteur seul reste encore associé à un inspecteur du Michelin. “Un jour, un vieux monsieur a pris le grand menu dégustation et les accords mets et vins. Il posait beaucoup de questions, raconte le chef étoilé. Il a ensuite demandé à parler au chef. Je m’attendais à voir Louis de Funès sous sa perruque. En réalité, le dîneur en solo venait de signer chez le notaire. Il fêtait l’achat d’une maison !” Dans la Drôme, à Pont-de-l’Isère, le chef Louis Chabran confirme la fréquentation régulière de mangeurs solitaires mais à sa table bistronomique : “C’est plus rare au restaurant gastronomique mais cela arrive, par exemple des personnes âgées qui viennent dîner en souvenir d’un époux disparu. Nous sommes encore plus attentionnés dans ce cas.

 

Les hôtels en avance sur la clientèle solo

Manger seule est un indicateur de service. Si c’est mauvais, tout sera mauvais. Le service, c’est une intelligence de l’humain et une femme seule au restaurant n’est pas forcément une pauvre fille esseulée. Seule, on est plus attentive aux détails. Certains lieux se prêtent mieux à l’accueil des individuels”, envisage Estérelle Payany, auteure de l’article volontairement provocateur : Où manger seule le soir de la Saint-Valentin ?. Une vision que confirme Marie-Claire Paré : “Les restaurants japonais, ceux avec des cuisines ouvertes et un comptoir, permettent, avec le spectacle et l’interaction avec les cuisiniers, de rendre agréable une soirée sans accompagnants. Je crois que c’est l’hôtellerie qui a le plus réfléchi au sujet, comme la marque Greet du groupe Accor, par exemple, avec ses bars à antipasti, une offre informelle de restauration. Le client n’est pas placé, peut se resservir et s’installer au bar, dans le salon voire dans sa chambre.”

#EsterellePayany # ChristopheLeFur #BernardBoutboul #Bento #LouisChabran


Francois Pont
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par Tiphaine Beausseron
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