Propriétaire et directeur du restaurant aux deux étoiles « La Fourchette des Ducs » à Obernai (67)
Pourquoi avez-vous accepté d’être parrain de cette nouvelle édition ?
C’est tout d’abord un honneur. Depuis 20 ans, j’exerce mon métier avec passion, et j’ai toujours eu à coeur de redonner ses lettres de noblesse aux métiers de salle, donc je réponds évidemment lorsqu’il s’agit de les valoriser. C’était aussi le moment idéal, dans la continuité du prix Gault & Millau que j’ai reçu, me permettant d’avoir les atouts pour défendre la cause.
Selon vous, de quelle façon peut-on aujourd’hui valoriser les métiers du service ?
Par le biais de concours comme le Trophée du Maître d’Hôtel, comme ça se fait pour les chefs, mis en avant notamment dans des émissions télé. Nous avons la chance que la finale se déroule au Sirha, un salon professionnel international et aux côtés d’un concours d’excellence qu’est le Bocuse d’Or.
Il est également important qu’aujourd’hui les Hommes de salle s’expriment et soient plus visibles, notamment pour éveiller la curiosité, créer des vocations et mettre en avant la complémentarité de cette profession avec celle des équipes de cuisine.
Comment qualifiez-vous le service de votre établissement ?
Pour moi, un beau service est un service qui ne se voit pas. Nous devons voir et comprendre l’attente du client sans qu’il ait l’impression que nous soyons trop présent. Nous sommes toujours là au bon moment. Un bon Maître d’hôtel doit savoir faire preuve d’empathie, pour faire plaisir il faut aimer les gens. Il faut également les comprendre et pour cela, il faut se montrer « psychologue », notamment pour travailler en équipe, avec la salle et la cuisine.
Venir au restaurant est pour moi une expérience globale. Si le Chef fait venir les clients par sa cuisine, c’est la qualité du travail en salle qui fait revenir, la différence se fait par le service.