17 mars 2020. Était prévue ce jour-là, une grande fête dans la salle du Lanaud à l’occasion du quatrième anniversaire de l’ouverture de l’établissement. Quatre années durant lesquelles, la chef Anne Alassane s’est donnée sans compter pour faire du restaurant du Pôle de Lanaud (la Station nationale de la race Limousine, située à une dizaine de kilomètres de Limoges) une référence gastronomique locale.
Aujourd’hui, le Lanaud jouit d’une belle notoriété et Anne Alassane a posé les bases solides pour envisager l’avenir. “Chaque semaine, nous servons plus de 800 repas et accueillons de nombreux séminaires. Le ticket moyen évolue de 20 € en semaine jusqu’à 35 € le week-end. Aujourd’hui, je suis accompagné de huit salariés : quatre sont avec moi en cuisine et une brigade de quatre serveurs évolue en salle”, atteste la lauréate de la première saison de Masterchef (en 2010).
Bénévole pendant le confinement
Pourtant, le 17 mars dernier, il n’y eut ni fête ni cocktail. Et pour cause, ce même jour étaient décrétés le confinement et la fermeture des restaurants au plan national. Une annonce qu’Anne Alassane a mal vécue. “J’ai trouvé le coup dur à encaisser, de par le caractère soudain et brutal d’une décision administrative tombée sans explication ni mesure d’accompagnement”, regrette la jeune femme dont les réticences à fermer son établissement ont largement été relayées dans la presse. “Et puis, la colère passée, je me suis dit que ce confinement était peut-être l’occasion de faire ce que j’avais envie de réaliser depuis des années : du bénévolat ! Ainsi, trois fois par semaine, j’ai rejoint une équipe de bénévoles afin de préparer des repas pour les habitués des Restos du cœur, mais aussi pour les soignants que l’on tenait à soutenir dans un esprit d’entraide et de bienveillance”, poursuit-elle.
Nouveau projet à l’automne
Depuis, Le Lanaud a rouvert ses portes le 2 juin en respectant le protocole sanitaire en vigueur et les gestes barrières. “Nous avons réduit de plus de 20 % notre capacité, en supprimant notamment les grandes tablées. Après des débuts poussifs, les choses semblent désormais repartir.”
D’ailleurs, elle se projette déjà dans un nouveau projet qui devrait voir le jour à Limoges, à l’automne prochain. “Ce sera un concept différent du Lanaud, encore plus en phase avec mes convictions culinaires. Un projet où la vente à emporter occupera une place de choix”; se réjouit Anne Alassane, qui n’a rien perdu de sa vitalité et ses ambitions.
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Publié par Fabrice VARIERAS
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