Auberge Les Larmes de Suzanne : un pari audacieux

"Sophie fait des plus jolis plats que moi. Cet hiver, c'est elle qui sera en cuisine", affirme Eric Biny qui s'est installé depuis un an avec son épouse à côté du château de Lavardens. "Notre cuisine est traditionnelle. On n'utilise que des produits frais en suivant les saisons", ajoute-t-il, précisant qu'il appartient à l'association des Restaurants qui font à manger qui met en avant "le travail des chefs qui font de la cuisine maison".

Ouvert toute l'année

S'il a aimé son passage au Louis XV en 1987, sous les ordres d'Alain Ducasse, Eric Biny n'a pas choisi la voie de la gastronomie, restant huit ans dans l'armée, pour, à 27 ans, monter sa propre affaire en 1996, Le Diabolo, un bar-brasserie à Nevers. "Nous étions en face des lycées, l'établissement marchait fort", se souvient-il. Le couple part ensuite à Saint-Honoré-Les-Bains (58), ville thermale à 80 km de Nevers, où, durant trois ans, il gère le Saint Louis, un hôtel-restaurant de huit chambres.

"C'était dur, on était jeunes. C'est là que Sophie est passée pour la première fois en cuisine", précise Eric Biny, dont les parents tenaient un restaurant à Monaco. Leur parcours sera ensuite une série d'expériences, alternant pizzeria, restaurant pour routiers avant la rencontre avec Franck Jeannerot au Edwood Café à Libourne. "Il m'a donné ma chance. De chef de cuisine, je suis devenu directeur du restaurant", dit-il. L'Auberge est ouverte toute l'année car les Biny misent "sur une clientèle locale et non pas uniquement touristique".