Un hôtel Mercure au chic très parisien
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Paris (75) L'architecte d'intérieur Laurent Maugoust vient de terminer l'hôtel Mercure-Paris Gare de Lyon-Opéra Bastille. Un boutique-hôtel de 49 chambres, pensé comme une maison de ville à l'heure du Covid-19.

Tête de lit à rayures, coussins colorés en satin... et Serge Gainsbourg jamais bien loin

Boiseries retravaillées, tonalités terre de Sienne et douceur des éclairages.

Salle de bains en noir et blanc, avec priorité donnée à la lumière du jour.

Dans la bibliothèque, des prises électriques dissimulées au centre de la table ronde permettent de travailler ou recharger un téléphone.

Un lobby où tous les styles se mélangent : assises Knoll, piano noir, jeux de miroirs, objets chinés…

L'architecte d'intérieur Laurent Maugoust pense un hôtel pour les voyageurs, mais aussi pour les riverains.
Pousser la porte de l’hôtel Mercure-Paris Gare de Lyon-Opéra Bastille, à Paris (XIIe), c’est oublier tous les codes d’une hôtellerie de chaîne. Ici, on est ailleurs. Car les groupes Dalofi & Valmavi, propriétaires de cet établissement de 49 chambres, ont sollicité - sur les conseils du groupe Accor - l’architecte d’intérieur Laurent Maugoust, pour donner une âme et une identité à cette adresse voisine des TGV qui relient Paris à la Méditerranée.
Résultat : dès le lobby, moulures, volumes décloisonnés, corniches, parquets et marbres, “mes codes et repères que j’utilise systématiquement dans un hôtel parisien”, se marient à des jeux de miroirs, fauteuils crapauds à franges et du mobilier Knoll. Les tonalités en disent long aussi : des nuances de vert, grisé, poudré ou bleuté, dans la galerie du rez-de-chaussée, alliées au noir des escaliers et couloirs qui mènent jusqu’aux chambres. Du noir comme chez ‘Gainsbarre’, rue de Verneuil. L’architecte d’intérieur est même allé jusqu’à dessiner une moquette fleurie, inspirée de celle que l’auteur du Poinçonneur des Lilas avait dans son hôtel particulier parisien.
Puis, d’un point de vue plus pratique, la table ronde de la bibliothèque est équipée de prises électriques, pour travailler, recharger un téléphone... Quant au sas d’entrée, il dispose d’une colonne dessinée par Laurent Maugoust, pour dissimuler le corps du distributeur de gel hydro-alcoolique.
Une salle de petit déjeuner qui rappelle les bistros d’hier
Dans les étages, les chambres se déclinent en trois harmonies : du noir encore, un vert d’eau proche d’un pastel et une teinte terre de Sienne. À cela s’ajoutent des têtes de lits parées de rayures, des coussins colorés en satin, des portraits de Serge Gainsbourg, ainsi qu’une priorité accordée à la lumière du jour, notamment dans certaines salles de bains. C’est un vrai chic parisien que Laurent Maugoust a réalisé dans cet hôtel Mercure. Y compris dans la salle de petit déjeuner, qui rappelle les bistros d’hier, avec les fameuses tables Ardamez et leurs plateaux en céramique. Pour l’architecte d’intérieur, la vie avec le virus pousse à créer des hôtels pensés aussi pour leurs riverains. Cette réalisation entre Bastille et la gare de Lyon en est une parfaite illustration.
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La chambre d’hôtel évolue, Covid-19 oblige. “Elle devient hybride, polyvalente et semi-publique”, explique Laurent Maugoust. Pour l’architecte d’intérieur, elle ne sert plus seulement à dormir : “La chambre est aussi salle de réunion, bureau. Elle peut accueillir un événementiel, un dîner avec un chef, une dégustation de vins, un tournage, un shooting photo… C’est un lieu de vie, de jour comme de nuit.”
Conséquence : “La chambre va s’agrandir, afin que l’on puisse y recevoir comme dans un appartement.” C’est d’ailleurs dans cet esprit que Laurent Maugoust avait imaginé l’espace Suite de l’édition 2020 d’Equip’Hôtel, salon finalement reporté. L’architecte d’intérieur y faisait la part belle au naturel (moquette en laine, parquet…) et au durable (tête de lit déhoussable et lavable…), sans pour autant médicaliser l’espace. Il conservait une déco et un décor, auxquels il ajoutait des portes automatiques (pour ne pas toucher les poignées), des toilettes à la japonaise, une robinetterie à cellule électronique… En outre, les lampes, fauteuils, minibar, mobilier de salle de bains ou autre douche, étaient dessinés sur mesure. Une façon de privilégier le qualitatif. Car Laurent Maugoust en est convaincu : “Désormais, nous allons moins voyager, mais lorsque nous le ferons, ce sera dans de meilleures conditions.”
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