À Marseille et Paris, l'inquiétude des hôteliers s'accroît suite aux nouvelles mesures sanitaires

À côté des bars et restaurants qui sont en première ligne des mesures de restriction plus ou moins radicales décidées par le Gouvernement pour tenter de stopper le développement du Covid-19, les hôteliers aussi subissent de lourdes pertes qui mettent gravement en péril leur activité.

Publié le 29 septembre 2020 à 12:39


“Parmi nos cinq hôtels parisiens, seul le Roblin - situé place de la Madeleine - est ouvert en septembre après avoir été fermé jusqu’au 31 août, faute de réservation, comme nos autres hôtels parisiens. Alors qu’il est extrêmement bien situé, le Roblin fonctionne plus qu’au ralenti avec un taux d’occupation de 18  % et un prix moyen de 126 € la chambre, contre 95 % et 270 € en 2019. Les quelques réservations prévues à la rentrée ont toutes été annulées et nous n’avons plus aucune demande actuellement”
, s’inquiète Camille Antoun, directrice communication et développement au sein du groupe New Hôtel, un groupe hôtelier familial de huit établissements à Paris, Marseille et Bruxelles. 

Si cette entreprise familiale salue le dispositif du chômage partiel qui lui a permis, jusqu’à présent, de sauvegarder les emplois, si elle a pu bénéficier d’un PGE pour supporter les pertes des premiers mois de crise, la question est bien de savoir, pour elle et pour beaucoup d’autres hôteliers, pendant combien de temps une telle situation est supportable économiquement. En effet, les établissements fermés continuent de supporter des charges fixes. Parmi elles, le loyer commercial dont le coût pourrait bien achever plus d’un hôtel si rien n’est fait de la part des propriétaires fonciers pour annuler ou réduire la note.

 

“Nous nous sentons oubliés”

“En temps normal, le loyer représente 15 % du chiffre d’affaires. En 2020, avec trois mois d’exploitation on est déjà à 45 % et avec les mois de fermeture le loyer représente 80 % de nos charges fixes”, s’alarme l’hôtelière qui souhaite alerter le Gouvernement sur ce point. “Nous nous sentons oubliés alors que nous subissons aussi par ricochet toutes les restrictions d’activité imposées aux bars et restaurants. Ce fut flagrant la semaine dernière quand, dans l’heure qui a suivi l’annonce gouvernementale de fermeture des bars et restaurants à Marseille, nous avons subi 17 annulations au New Hotel ”, relève l’hôtelière qui plaide pour une aide supplémentaire. “Le PGE c’est bien mais cela reste de la dette et ce ne sera pas suffisant.”

Si l’activité hôtelière semblait s’être maintenue cet été à Marseille pour plusieurs établissements du centre-ville, et que certains hôteliers misaient sur une timide reprise au mois de septembre, les communications alarmantes du Gouvernement depuis la rentrée sur le taux de circulation du virus dans les Bouches-du-Rhône et la nouvelle fermeture temporaire imposée aux bars et restaurants marseillais ont fini de donner le coup de grâce à ce fragile semblant de reprise. “Avec un taux d’occupation de 37 % en septembre, et plus aucune réservation groupes et séminaires pour les trois prochains mois, nous sommes extrêmement inquiets pour la fin de l’année et même le début d’année 2021”, alerte quant à lui Lionel Van Den Haute, directeur du Radisson Blu qui réalise habituellement 65 % de son chiffre d’affaires grâce au tourisme d’affaires. 

Même son de cloche pour Nicolas Guyot, propriétaire de l’Hôtel Carré Vieux Port, un établissement de 61 chambres, qui a enregistré 66 annulations suite à l’annonce de fermeture d’Olivier Véran et enregistre un taux d’occupation de 20 % cette semaine. “Actuellement, le TO des hôtels du quartier Vieux Port est de 24 % contre 85 % habituellement à cette période”, se désole l’hôtelier également président des hôteliers de l’Umih 13 qui craint que la situation ne s’améliore pas aux prochaines vacances scolaires, si la diffusion, dans les médias, de nouvelles alarmantes sur Marseille ne cesse pas.

 

Camille Antoun #LionelVanDenHaute# #NicolasGuyot#


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Publié par Tiphaine BEAUSSERON



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