Valoriser l'image de la profession pour mieux recruter

Var Bien que l'hôtellerie et la restauration soient des secteurs fortement pourvoyeurs d'emplois dans le Var, les professionnels rencontrent des difficultés pour couvrir leurs besoins en main-d'oeuvre. Le défi aujourd'hui est de rendre ces métiers attractifs auprès des jeunes.

Publié le 15 février 2013 à 16:53

"Bien que le tourisme varois soit affecté par la crise économique, il y a toujours autant d'établissements touristiques et le Var reste, après Paris, le premier département en nombre de nuitées, preuve que le territoire reste attractif", rappelle Daniel Ract-Mugnerot, directeur territorial de la Direction régionale des entreprises (Direccte) pour le Var. Avec 17 000 emplois liés au tourisme, ce secteur constitue un défi majeur pour l'emploi dans le département. Le service en restauration, le personnel de cuisine, les employés en café-bar-brasserie, la plonge et l'animation de loisirs sont les postes où il y a le plus de turnover. Toutefois, selon les bassins d'emploi, l'offre varie. Ainsi, le bassin de Fréjus (qui regroupe les villes très touristiques de Saint-Tropez, Fréjus, Saint-Raphaël, Sainte-Maxime) compte le plus grand nombre de demandeurs d'emplois inscrits dans le Var mais représente également 51 % des offres. Dans cette zone, les postes à pourvoir où il y a le plus de demandes de la part des recruteurs sont le service en restauration, le personnel de cuisine, le service en café-bar-brasserie mais aussi le personnel d'étage ou de réception. "Sur ce bassin qui compte bon nombre d'établissements haut de gamme, la qualification joue un rôle majeur pour le recrutement, alors que sur Toulon, les professionnels sont moins exigeants", commente Jean-Charles Blanc, directeur territorial de Pôle emploi Var.

Valoriser la profession auprès des jeunes

Le secteur de l'hôtellerie-restauration compte, dans le Var, 8 614 demandeurs d'emplois, soit une part de 13 %. 86 % d'entre eux ont moins de 60 ans. "Ce sont les jeunes, principalement les moins qualifiés, qui sont le plus touchés, constate Jean-Charles Blanc. Ceux qui sortent de formations d'excellence ou qui ont effectué des stages n'ont pas de difficulté à trouver un emploi, mais ils ne suffisent pas à couvrir la demande. Il faut donc attirer les demandeurs d'emploi qui ne se sont pas orientés dans ce secteur au départ." Ce travail de valorisation est mené par les missions locales qui proposent des immersions en entreprises ou encore par la Maison de l'emploi Toulon-Provence-Méditerranée, qui organise chaque année une semaine sectorielle de l'hôtellerie et de la restauration. "Le principe est de promouvoir et valoriser le secteur en proposant de l'information sur les métiers et les formations, des visites d'entreprises pour découvrir les conditions de travail, mais aussi mettre en relation les demandeurs d'emploi et les entreprises qui recrutent", détaille Isabelle Masse, responsable du pôle filières professionnelles à la Maison de l'emploi Toulon-Provence-Méditerranée.

Daniel Ract-Mugnerot défend également une démarche des institutions visant à mettre en avant des entreprises exemplaires en terme de formation, d'encadrement et de conditions de travail, pour attirer les jeunes vers la profession.

Des axes à améliorer

Pour Jean-Pierre Ghiribelli, président de l'Umih 83, comme pour de nombreux acteurs institutionnels locaux, "Il est nécessaire d'élever la qualité des prestations offertes, dans tous les segments de le restauration. Cela passe par la qualité de ce qui est proposé dans l'assiette, mais aussi par l'amélioration des relations sociales au sein des établissements et de meilleures conditions de travail des salariés." Daniel Ract-Mugnerot est convaincu que "c'est en travaillant sur ces points que les professionnels pourront plus facilement attirer les salariés locaux et les fidéliser dans leurs établissements."

Enfin, Jean-Charles Blanc constate que "la profession doit être capable de proposer de la formation, de l'encadrement et la possibilité d'évoluer en interne. La restauration rapide et les grandes enseignes qui offrent cela attirent de plus en plus de jeunes. La restauration traditionnelle doit s'adapter à cette attente des jeunes pour les attirer vers leurs métiers."


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Publié par Marie TABACCHI



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