La secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la Consommation et de l’Économie sociale et solidaire a également
annoncé la modernisation du cahier des charges du titre.
L’actualité
Carole Delga salue le renouvellement
du crédit d’impôt
Maître restaurateur jusqu’en 2017
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LuKMUJZM
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V
otée en première lecture par
le Parlement dans le cadre
du projet de loi de finances
pour 2015, la prolongation du
crédit d’impôt Maître restaurateur
a été fixée jusqu’au 31 décembre
2017. Elle s’inscrit dans la volonté
du Gouvernement de développer
la qualité dans la restauration et
d’encourager sa valorisation, a
indiqué
Carole Delga
, secrétaire
d’État chargée du Commerce, de
l’Artisanat, de la Consommation
et de l’Économie sociale et
solidaire, le 16 décembre dernier.
Ce crédit d’impôt est accordé aux
professionnels qui viennent d’obtenir
le titre de Maître restaurateur ou
son renouvellement. Il s’élève à
50 % des dépenses engagées par
le restaurateur pour moderniser
son établissement pendant les
trois premières années, dans la
limite de 30 000 € (soit 15 000 €
au maximum). Le restaurateur
peut à nouveau solliciter le
bénéfice du crédit d’impôt lors du
renouvellement de son titre tous
les quatre ans.
Les salariés peuvent obtenir
le titre
Près de 3 000 professionnels sont
détenteurs du titre de Maître restau-
rateur. Carole Delga veut encourager
son développement, notamment
en accompagnant les restaurateurs
dans les investissements qu’ils
réalisent pour atteindre et maintenir
un niveau d’excellence reconnu par
l’ensemble du secteur. La secré-
taire d’État a également annoncé la
modernisation du cahier des charges
du titre afin de le recentrer sur
son objectif essentiel : une cuisine
faite maison à partir de produits
majoritairement frais, dans un cadre
soigné et avec un service de qualité.
Destiné jusqu’à présent au proprié-
taire de l’établissement, le titre sera
désormais ouvert à ses salariés. Ces
évolutions interviendront suite à
la publication d’un décret et d’un
arrêté, au premier trimestre 2015.
Alain Ducasse soutient la candidature de la France
pour l’accueil de la Worldskills Competition
Le chef s’engage pour que Paris puisse organiser le concours des Olympiades des métiers en 2019. Quatre ministères soutiennent
avec lui le projet.
© MARGOT L’HERMITE
“P
ersonnellement, je m’engage à
100 %, je dirais même à 120 %,
en faveur de la candidature de
la France à la Worldskills Competition
à Paris en 2019.”
C’est le chef
Alain
Ducasse
qui a été choisi pour
parrainer cette initiative officialisée le
18 décembre, dans la salle des accords
du ministère du Travail (Paris, VII
e
),
en présence de
François Rebsamen
,
ministre du Travail,
Patrick Kanner
,
ministre de la Ville, de la Jeunesse
et des Sports,
Michel Guisembert
,
président de Worldskills France.
Najat-Vallaud-Belkacem
, ministre
de l’Éducation nationale, et
Laurent
Fabius
, ministre des Affaires étrangères,
soutiennent aussi le dossier. La seule fois
où la France a reçu cette compétition
mondiale remonte en 1995, à Lyon.
“Une opportunité unique”
Organisé tous les deux ans, ce concours
de haut niveau rassemble près de
1 000 candidats de moins de 23 ans venus
des cinq continents pour s’affronter dans
une cinquantaine de métiers. Celle-ci
dure quatre jours. À chaque édition,
l’équipe de France fait partie des dix
pays les plus médaillés. Se porter candidat
pour recevoir à nouveau, en 2019, la
compétition Worldskills International est
une
“opportunité unique de valoriser les
métiers et ceux qui les exercent, à travers
la formation professionnelle”,
a déclaré
François Rebsamen, qui a été missionné
par le président de la République pour
porter ce projet. Son contenu a été
en partie dévoilé : la compétition se
tiendrait du 17 au 21 septembre 2019,
porte de Versailles à Paris, sur
100 000 m
2
de halls d’exposition.
Les cérémonies d’ouverture et de
clôture, qui pourraient rassembler
10 000 personnes, se dérouleraient à la
Bercy Arena (ex-Palais omnisports de
Paris-Bercy), tandis que 1 000 jeunes
compétiteurs, de 72 pays différents,
pourraient être hébergés à la Cité
internationale universitaire de Paris.
Réponse en août prochain
La lettre d’engagement de candidature,
signée par tous, a été envoyée à
Simon Bartley
, président de Worldskills
International. La France sera fixée en
août prochain, à São Paulo (Brésil),
qui accueille la Worldskills Competition
2015, après un grand oral. Le mot
de la fin revient à Alain Ducasse :
“Cuisinier, je suis aussi devenu
formateur. Là encore, je vois bien les
enjeux de la formation professionnelle.
La vérité est très simple : il n’y a pas
d’entreprise compétitive sans une
formation professionnelle adéquate.
Nous avons, en France, compris
cette vérité : il reste du chemin à
parcourir, certes, mais j’espère bien
que l’organisation de cette Olympiade
contribuera à accélérer le mouvement.”
HÉLÈNE BINET
Carole Delga
, secrétaire d’État chargée du Commerce, de l’Artisanat, de la
Consommation et de l’Économie sociale et solidaire.
Quelques jeunes en compétition avec le chef et parrain de la candidature de la France à l’accueil de laWorldskills Competition
en 2019,
Alain Ducasse
, et les ministres
François Rebsamen
(à sa gauche) et
Patrick Kanner
(à sa droite).
De gauche à droite :
Michel Guisembert
, président
deWorldskills France,
Alain Ducasse
, les ministres
Patrick Kanner
et
François Rebsamen
.
© DANIEL LE STANC / WORLDSKILLS FRANCE
