“La présentation va définir le niveau de patience du client”, résume Pierre Lavisse, alias Big P, aux étudiants seconde bac pro CSR du lycée Valéry Larbaud de Cusset (Allier) venus dans l’échoppe ouverte sur une rue de Vichy. Cet ancien professionnel de la restauration, aujourd’hui barbier, a conseillé les élèves masculins sur leur présentation.
Il a tout d’abord fallu que les étudiants de désignent celui d’entre eux qui confierait sa pilosité naissante au professionnel. Ce 8 octobre au petit matin, c’est Alexis Baptier qui enfile la blouse et prend place dans l’imposant fauteuil de cuir. C’est la première fois qu’il se fait raser. La serviette chaude qui repose sur son visage laisse rapidement la place au blaireau gonflé de savon de rasage. Puis, Big P, taille barbe et moustache naissantes selon des lignes “qui permettront de conserver les proportions du visage”. Le rinçage est effectué à l’eau froide - pour resserrer les pores et limiter les éventuels micros saignements. Il applique un après-rasage à l’alcool puis du talc. Pour le jeune homme, amusé par l’exercice, “c’est une sensation bizarre”.
Les étudiants ne s’étaient jusqu’à présent pas posé de questions sur l’esthétique. Ils se préparaient “vite fait” le matin. Ils ont récolté quelques conseils pour s’équiper. Big P recommande d’opter pour un rasoir sécurité en T de bonne facture. “Il durera toute votre vie. Le coût des lames est nettement moins cher, et vous pouvez les trouver dans le monde entier.” L’équipement sera idéalement complété par un blaireau, du savon de rasage et une lotion après-rasage à l’alcool. Le passage chez le barbier peut être quotidien ou simplement pour dessiner les lignes de coupe à entretenir soi-même pendant quinze jours ou un mois, selon le cas.
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Publié par Sandrine ROCHAS
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