2015 est encore une année étoilée Michelin pour Jacky Michel. La 28e de suite pour L'Hôtel d'Angleterre. Le restaurant gastronomique de Châlons-en-Champagne (51), qui peut réaliser une cinquantaine de couverts par jour est une institution. L'adresse compte également un hôtel 4 étoiles de 25 chambres et suites, et depuis dix ans une brasserie moderne (Les Temps changent, 60 couverts par jour). À 64 ans et depuis quarante-six ans dans le métier, le chef aimerait, comme son épouse Elisabeth, prendre une retraite bien méritée. Se retirer fier du travail accompli avec l'équipe de dix-huit salariés serait une satisfaction certes, mais le vrai bonheur serait que l'établissement perdure.
Les atouts plus forts que la crise ?
Les enfants ne sont pas dans la partie et si L'Hôtel d'Angleterre est en vente depuis quelques années, les acheteurs ne se bousculent pas. "Le problème ne vient pas du prix, précise Jacky Michel, c'est que personne ne se présente pour visiter." Pourtant, les atouts sont là. Une situation en plein coeur de la ville-préfecture, l'accès rapide aux autoroutes A4 et A26, aucun restaurant étoilé à 50 km à la ronde, le vignoble champenois à trente minutes, un cadre raffiné et un établissement aux normes (sécurité et accessibilité). La conjoncture difficile explique sans doute le peu d'engouement pour la reprise, mais l'espoir ne quitte pas ce couple restaurateur : "C'est une évidence mais nous tenons à le redire : ici il y a vraiment de quoi bien travailler."
Fermer serait dramatique, un véritable déchirement. L'appel sera-t-il entendu ?
Publié par Thierry PERARDELLE
Dialoguez avec nos experts !
(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)
Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?
Un seul clic pour accéder à la suite :
