Au fond de l'une des vallées cévenoles, le lycée Marie Curie constitue une sorte d'exception. Un établissement né en 1942 pour accueillir un centre d'apprentissage féminin transformé à l'aube des années 1960 en un collège d'enseignement technique mixte avant d'être totalement dédié à l'hôtellerie et à la restauration au début des années 1990. Dans le bâtiment administratif, une ancienne ferme à vers à soie, Françoise Szenes, proviseur depuis quatre ans, a tissé le projet de faire évoluer son lycée. "Mais c'est avant tout un travail d'équipe !", lance-t-elle aussitôt.
Un jour d'automne 2008, l'élu régional en charge des lycées à été invité pour visiter les bâtiments éparpillés à flanc de montagne, au milieu d'une châtaigneraie. L'état des lieux a mis en avant la nécessité de lancer un plan de restructuration. Une première phase vient de s'achever à quelques semaines des vacances. "En fait, il s'agissait d'abord de rassembler le pôle nourriture dans un même espace afin d'avoir un seul quai de déchargement, mais aussi de regrouper l'ensemble des points de restauration. À proximité du bâtiment qui accueillait déjà la cuisine pédagogique et le restaurant d'application, un second bâtiment de 2 000 m² sur 4 niveaux a été construit et les deux ont été reliés. (…) Dans la structure plus ancienne, nous avons intégré un nouvel accueil pour le restaurant d'application, celui-ci a également été réaménagé, redécoré et un ascenseur panoramique ajouté…"
"Réaliser un effort sur leur environnement"
Pour profiter de l'extraordinaire vue sur les Cévennes, Françoise Szenes a souhaité privilégier le verre sur les deux façades principales et également le bois pour souligner l'intégration du bâtiment dans son cadre naturel. Sur le toit, des panneaux photovoltaïques assurent la production d'eau chaude pour les sanitaires."Les prochaines tranches sont déjà budgétisées avec l'installation d'une chaudière bois qui va soutenir cette filière mais également une restructuration des lieux de vie des internes. Ils sont 180 et nous nous devons de réaliser aussi un effort sur leur environnement", conclut madame le proviseur.
Les élèves sont 330 au total. Leur parcours au lycée peut débuter avec une 3e prépa pro, se poursuivre avec un bac pro en 3 ans cuisine ou service et commercialisation. Une mention complémentaire pâtissier en dessert de restaurant ou bien une autre en accueil-réception pour étoffer le cursus. Sans oublier un CAP cuisine en partenariat avec le Greta. Le tout dans un esprit d'ouverture vers l'étranger qui peut conduire à des stages de 4 à 8 semaines en Espagne ou en Grande-Bretagne.
Publié par Jean BERNARD
Dialoguez avec nos experts !
(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)
Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?
Un seul clic pour accéder à la suite :
