"On
parle peu du goûter dans le secteur de l'hôtellerie-restauration et c'est
dommage." Pour Bernard Boutboul, cette offre revêt pourtant une
certaine pertinence "à l'heure où le repas se déstructure de plus en plus au
déjeuner". Autrement dit : aujourd'hui, à midi, on mange moins et plus
vite. Résultat : "Il est fréquent d'avoir un petit creux entre 15 et
16 heures", constate le fondateur et directeur du cabinet Gira
Conseil. "Une demande de goûter est en train de s'installer, poursuit-il.
Et ce aussi bien de la part des particuliers que de la clientèle d'affaires."
Pas de salé
Après
le déjeuner d'affaires, il y aurait donc le 'goûter d'affaires' ? "Oui", rétorque Bernard Boutboul, qui
fait allusion à des réunions organisées dans le créneau 15 heures-17 heures,
durant lesquelles on peut proposer "du sucré". Pas de salé, donc, au
goûter, mais plutôt "des pâtisseries, gâteaux de voyage, boissons chaudes et
froides", suggère le consultant. Quant aux traditionnels goûters d'enfants,
ils restent une valeur sûre pour un hôtel, un restaurant, un salon de
thé : "Bon nombre d'anniversaires s'organisent encore autour du goûter
chez les moins de 15 ans", observe Bernard Boutboul. Selon lui, "le
goûter demeure une tranche horaire de l'après-midi où l'on peut faire beaucoup
de chiffre d'affaires". "Surtout si l'on met en avant ses pâtisseries et
autres gâteaux", souligne-t-il. "Car c'est prouvé, conclut le
consultant : dès que l'on montre, on vend. Dresser une belle table avec
des cakes, scones, muffins, cookies... ça ne peut qu'inciter les clients à en
prendre. Et si en plus, au service, on propose une boisson chaude ou froide
pour accompagner la dégustation, c'est parfait."