Didier Chenet a fait le point sur l'actualité de la profession avec Martine Pinville

Paris

Publié le 07 septembre 2015 à 13:12
Lundi 31 août, Didier Chenet, président du Groupement national des indépendants (GNI), a été reçu par Martine Pinville, secrétaire d'Etat chargée du commerce, de l'artisanat, de la consommation et de l'économie sociale et solidaire. Parmi les dossiers abordés, la loi Macron et la fin des clauses de parité imposées par les OTA.  Le GNI, qui ne fait pas vraiment confiance aux agences de réservation en ligne,  réclame « la plus grande vigilance à la Secrétaire d'Etat et à la DGCCRF » sur l'application des textes. L'économie collaborative était aussi à l'ordre du jour. Pour l'organisation, qui est membre de l'association AhTop (Association pour l'Hébergement et le Tourisme Professionnels), l'objectif est aujourd'hui « d'intégrer les meublés touristiques dans le marché de l'hébergement touristique marchand ». Pour mieux accueillir « les 100 millions de visiteurs annuels annoncés par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et de Développement international, pour 2020 ». Ces formes d'hébergement "ont leur place, c'est incontestable, mais pas comme ça! » estime Didier Chenet. « Cette nouvelle économie doit être encadrée, dans l'intérêt des clients et de la concurrence. Quand on sait que le prix est l'élément fondamental et déterminant dans le choix d'une location de meublé touristique, il n'est pas acceptable que les loueurs continuent de pouvoir louer un voir  plusieurs appartements sans respecter la moindre réglementation et fiscalité". Même constat vis-à-vis de la restauration développée par les particuliers, qui proposent, regrette le GNI, des repas avec apéritif, entrée, plat, dessert, vins et digestifs, « servis sur fond de musique et à des prix pas très collaboratifs, puisqu'il faut compter en moyenne 80 euros ! Nous ne sommes plus là dans un modèle de participation aux frais, mais bien dans un véritable commerce qui s'affranchit totalement des questions de santé publique (respect des règles d'hygiène en cuisine et dans la salle) d'une part, de la fiscalité (TVA, impôts...) et de la réglementation (licence de vente de boissons alcoolisées, formation obligatoire, droit de diffusion de musique, informations sur la provenance des viandes, sur les allergènes,...) d'autre part. Si rien n'est fait pour encadrer ces pratiques, on pourra compter 20 000 restaurants clandestins en France d'ici 3 ans ». L'organisation demande que toute activité collaborative fasse l'objet d'une déclaration obligatoire auprès de l'administration et des services fiscaux. Le GNI souhaite également, concernant les avis en ligne, que la norme Afnor soit transposée en loi. « La Ministre a été attentive à notre démonstration de la professionnalisation de certains acteurs de l'économie collaborative. Il est vrai que ces professionnels de la location d'appartements ou ces restaurateurs clandestins à domicile déstabilisent le marché en se rendant coupables d'exercer illégalement une activité et d'une concurrence déloyale » a commenté Didier Chenet au terme de son entrevue, ajoutant : Nous vivons dans un monde de fous où nos restaurateurs et hôteliers se voient imposer toujours plus de réglementation, alors que pendant ce temps les plateformes de l'économie collaborative nous concurrencent en s'affranchissant de tout. Ce deux poids, deux mesures, n'est plus acceptable. On le sent bien. Les clients se sentent en insécurité avec des propriétaires hors la loi. On est sur la corde raide. C'est même bien plus grave qu'une question de concurrence déloyale, c'est le modèle économique et social français qui est attaqué».


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