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"Il est important de savoir où l'on est", estime
Sylvia Fabbian, décoratrice qui a signé le renouveau de l'hôtel Mathis à Paris (VIIIe).
Selon elle, un établissement est réussi s'il comprend l'environnement dans
lequel il s'inscrit, respecte l'âme de l'existant tout en y ajoutant des détails
marquants. C'est de cette façon qu'elle a travaillé pour rénover cet ancien
haut-lieu des nuits parisiennes. Racheté en 2015 par Jean-Philippe Cartier
pour rejoindre son groupe hôtelier, H8 Collection, l'hôtel n'a pas perdu de sa
superbe, même s'il a muté de lieu de fête en maison de vie. Le salon-bar du
rez-de-chaussée a peu changé (mêmes banquettes en velours rouge, même moquette
épaisse motif palmier…) mais sert aujourd'hui de salon de petit déjeuner. L'ancien
restaurant a lui été transformé en barbier. Dans les étages, il a été question
de redonner vie aux chambres, délaissées du temps de l'ancien propriétaire, Gérald
Nanty.
Après deux ans de travaux, l'esprit art déco subsiste dans le lobby du rez-de-chaussée aux teintes dorées, à l'ascenseur XIXe et à la moquette léopard volontairement kitsch. Le mélange ancien-moderne brouille les pistes si bien qu'il est difficile de savoir ce qui est d'origine ou non. Changement de décor dans les 25 chambres, à l'esprit plus contemporain, où chacune possède son propre univers : jungle, Gainsbourg, bibliothèque, Bardot... Une photo de personnalité, un objet ou un papier peint a, à chaque fois, servi de thème à la décoratrice, qui s'est amusée à mêler pièces de design (lampes Kartell, miroirs Sentou, portants Hay…) et objets chinés aux puces de Saint-Ouen. Quelques éléments communs tendent à unifier l'ensemble, telles les chaises de bureau Bertoia de chez Knoll ou le parquet en chêne naturel. L'ensemble offre, selon les souhaits du propriétaire, un établissement "d'un certain style, français, authentique et singulier."
À chaque chambre son univers
Après deux ans de travaux, l'esprit art déco subsiste dans le lobby du rez-de-chaussée aux teintes dorées, à l'ascenseur XIXe et à la moquette léopard volontairement kitsch. Le mélange ancien-moderne brouille les pistes si bien qu'il est difficile de savoir ce qui est d'origine ou non. Changement de décor dans les 25 chambres, à l'esprit plus contemporain, où chacune possède son propre univers : jungle, Gainsbourg, bibliothèque, Bardot... Une photo de personnalité, un objet ou un papier peint a, à chaque fois, servi de thème à la décoratrice, qui s'est amusée à mêler pièces de design (lampes Kartell, miroirs Sentou, portants Hay…) et objets chinés aux puces de Saint-Ouen. Quelques éléments communs tendent à unifier l'ensemble, telles les chaises de bureau Bertoia de chez Knoll ou le parquet en chêne naturel. L'ensemble offre, selon les souhaits du propriétaire, un établissement "d'un certain style, français, authentique et singulier."
#AtelierDéco#
Publié par Julie GERBET
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