Après plusieurs ateliers techniques consacrés à la durée du travail, « véritable casse tête social », à l'avenir « compliqué » de la mutuelle et de la prévoyance, à l'accessibilité et à l'actualité fiscale avec l'annonce, à priori, de « la non reconduction du crédit d'impôts pour les Maître Restaurateurs en 2015 », la Fagiht a poursuivi ses travaux par la signature officielle des statuts du Groupement national des indépendants. Nouvelle étape pour la Fédération, dont les origines remontent à 1964 et qui s'est construite sur la défense de l'hôtellerie indépendante de séjour et l'hôtellerie saisonnière après le départ des savoyards de la FNIH. En 2012, la Fagiht et le Synhocart annonçaient leur union, mais pas leur fusion – la notion est importante – au sein d'une structure dédiée à la défense des indépendants. Rejoints par la CPIH depuis, les syndicats ont entamé une marche en avant commune et devenue nécessaire dans le cadre de la représentativité patronale. « Mais se réunir ne veut pas dire se dissoudre dans un emble où se délayent les identités de chacun pour finalement disparaître » prévient Claude Daumas, président de la Fagiht. Et si les trois structures « sont complémentaires tant au niveau de nos implantations géographiques respectives que du type d'entreprise que nous représentons » la Fagiht entend bien « continuer à porter les spécificités » des entreprises qu'elle incarne au sein du GNI. Claude Daumas estime aussi cette précision nécessaire lancée à l'intention de l'Umih, qui revendique également la défense des indépendants : « Il n'est pas concevable, compte tenu de leur poids économique et social, de nier la représentativité des chaînes hôtelières. Mais, même si nous faisons le même métier, il est évident que nous ne le faisons pas de la même manière, ni avec les mêmes moyens, ni les mêmes outils et surtout avec la même finalité. » Le GNI, désormais juridiquement constitué, affirme peser 26 000 établissements et 230 000 salariés. Sa gouvernance va s'appuyer sur un conseil confédéral, un conseil d'administration et un bureau exécutif. Chaque structure bénéficiera du même poids dans chaque instance a indiqué Didier Chenet, président du Synhocart, annonçant l'assemblée confédérale constitutive pour le 18 novembre. « Nous voulons faire du GNI l'organisation majeur du secteur » a-t-il martelé avant de passer le micro à Gérard Guy, président de la CPIH. L'homme s'est dit fier d'avoir signé ces statuts au service des établissements ruraux, des grandes villes et des saisonniers.
Publié par Sylvie SOUBES
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