Les partenaires sociaux des CHR parviennent à un accord sur la grille de classification

Lors de la commission mixte paritaire du mardi 31 mai, les partenaires sociaux de la branche des CHR sont parvenus à un nouvel accord sur la grille de classification qui prend en compte la polycompétence des salariés.

Publié le 19 septembre 2023 à 11:51

Elle a été proposée à la signature et devrait être ratifiée par plusieurs syndicats de salariés afin de permettre son extension. “C’est trois ans de travail sur cette grille de classification qui vont enfin aboutir, déclare Thierry Boukarabila, négociateur pour la FGTA -FO. Nous considérons que cet accord est positif car il prend en compte la reconnaissance de la polycompétence, qui est différente de la polyvalence.” C’était le point de blocage du dernier projet qui avait été soumis à la signature des syndicats de salariés et avait été refusé par ces derniers. Comme l’explique le négociateur de la FGTA-FO, aux vues des difficultés de recrutement, de plus en plus souvent, les salariés sont amenés à occuper plusieurs fonctions : le réceptionniste à qui l’on demande de s’occuper du service du petit déjeuner ou du room service dans les étages, par exemple. “Quand c’est régulier, cela doit être reconnu et être mentionné dans le contrat de travail ou par un avenant”, poursuit Thierry Boukarabila. Le groupe de travail sur la grille de classification a vocation à perdurer afin de continuer à intégrer l’évolution des métiers et que ce soit pris en compte dans la grille de classification.

Un climat serein

Didier Chenet, président du GNI tient de son côté à saluer le caractère serein des débats. “Nous respectons le calendrier des négociations auxquelles nous nous sommes engagés.” Les partenaires sociaux ont fait des points d’étape sur les groupes de travail qui ont été mis en place. La prochaine réunion du groupe de travail sur l’égalité professionnelle est prévue le 8 juillet et va intégrer les problématiques de harcèlement et d’homophobie. Le groupe de travail sur le handicap s’est retrouvé le 2 juin, avec la participation de l’Agefiph. Quant au groupe sur la qualité de vie au travail, il doit régler deux sujets sensibles : les coupures et le travail le week-end. “Pour l’instant, nous travaillons sur les coupures. Nous ne souhaitons pas les supprimer de l’organisation du travail des entreprises, mais qu’il soit prévu des compensations”, explique Didier Chenet. Le groupe de travail doit se retrouver le 11 juillet prochain. Quant au travail le week-end, il sera mis à l’ordre du jour à la rentrée. “L’accord mis à la signature permet de mettre en cohérence les salaires avec la classification des salariés. Nous devons trouver un équilibre dans les rémunérations et améliorer la qualité de vie au travail”, explique Thierry Grégoire, président d’Umih saisonniers et négociateur pour l’Umih. Prochain dossier à négocier : trouver des contreparties aux coupures, soit sous forme financière ou de récupération. Mais pas question de négocier sur le travail du dimanche, qui est un jour de travail comme un autre dans la profession, ni sur un 13e mois, qui doit rester à la main des entreprises, tient-il à rappeler. Pour le négociateur de l’Umih, si l’activité redémarre pour le secteur, les dettes fragilisent les entreprises et plus particulièrement, le remboursement du PGE qui est une bombe à retardement et dont le problème n’est toujours pas réglé, malgré les déclarations du Gouvernement. Les partenaires sociaux de la branche doivent se retrouver le 28 juin. Cette fois, l’objet des négociations portera sur la mutuelle frais de santé de la branche, HCR Santé. “Il est prévu une augmentation de la cotisation, ainsi qu’une amélioration des garanties et de maintenir un haut degré de solidarité”, avance Thierry Grégoire.


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Publié par Pascale CARBILLET



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