Lycée Jean Guéhenno
Le lycée professionnel Jean Guéhenno de Vannes a accueilli 144 élèves en BEP et bac hôtellerie-restauration. Cette année, le proviseur a souhaité mettre en avant la mobilité des élèves qui effectuent leurs stages au Québec.
Pour Georges André : "Il existe un vrai problème d'image de marque de la
profession."
Avec quelque 928
élèves, le lycée professionnel Jean Guéhenno à Vannes se présente comme l'un des 3
plus grands lycées professionnels de Bretagne. On y forme des élèves aux métiers de
l'automobile, de la comptabilité, de la vente... et surtout (c'est la filière la plus
importante du lycée en termes d'élèves) aux métiers de l'hôtellerie depuis 1965.
"Le bâtiment accueillant l'hôtellerie-restauration ne date pas des années 60
puisqu'il a été restructuré en 1995", rappelle le proviseur, Georges André.
Jean Guéhenno accueille dans cette filière 144 élèves répartis en BEP
hôtellerie-restauration et bac pro restaura-
tion. Par ailleurs, le lycée a ouvert voici 2 ans une classe en formation continue de
crêpiers (une centaine de stagiaires par an). "Et pour l'an prochain, nous avons
demandé l'ouverture d'un CAP employé polyvalent en restaurant." Mais malgré
cette ouverture prochaine, les effectifs dans la filière sont en baisse "depuis
quelques années. Pour le bac pro, on peut remonter à 1997 et à 1995 pour le BEP, précise
Georges André. Les demandes en premier vu restent supérieures à notre
capacité d'accueil, mais on observe une baisse notoire depuis plusieurs années. En bac
service, l'indice n'est plus que de 0.75. Il existe un vrai problème d'image de marque de
la profession". Recrutés sur dossier, les élèves (autant de garçons
que de filles) de Jean Guéhenno viennent essentiellement du Morbihan et paraissent,
d'après Georges André, "assez motivés, bien qu'actuellement la motivation me
semble moins importante qu'il y a 10 ans".
Fonctionnant avec une équipe pédagogique de 8 professeurs, la filière
hôtellerie-restauration dispose de 2 cuisines pédagogiques, d'un restaurant
d'application de 30 à 35 personnes, ouvert le midi et 2 soirs dans la semaine, et bien
entendu, un restaurant pédagogique. La filière dispose de son propre espace informatique
et le proviseur projette par ailleurs de rafraîchir le restaurant d'application (sols,
murs) et d'y développer les expositions de peinture.
Echange avec le Québec
Cette année, le proviseur a mis l'accent sur "la mobilité. Nous considérons que
si les élèves veulent faire une carrière intéressante, il faut qu'ils bougent, qu'ils
aillent voir ailleurs", d'autant que le lycée dispose de beaux partenariats à
l'étranger. Les élèves de première année bac pro restent dans l'Hexagone, réalisant
leurs stages en Savoie, alors que la seconde année a pris le large, destination Québec.
Selon les professeurs de salle et de cuisine, "les conditions d'accueil en Savoie
sont parfaites, et d'ailleurs, sur 24 élèves partis en stage l'an dernier, 15 ont
effectué leur saison là-bas. Ils étaient nourris, logés. On ne peut pas en dire autant
de toutes les saisons". Quant au Québec, il s'agit d'un partenariat faisant
intervenir diverses structures comme les Toques Blanches Internationales, l'Hôtellerie
Champêtre et l'Office franco-québéquois de la jeunesse. "Nous travaillons avec
12 entreprises gastro, pour 24 élèves qui sont dispatchés en binômes salle/
cuisine", dixit les professeurs. Mais le partenariat demeure fragile selon le
corps professoral. "Une bonne relation avec l'étranger s'établit sur le long
terme. Nous craignons en effet que les crédits consacrés à ce partenariat soient
réorientés vers le programme Léonardo, très en vogue dans les lycées actuellement."
Pourtant, l'échange avec le Québec-Canada a porté ses fruits puisque, dès la première
promotion, 4 élèves sont ensuite partis travailler là-bas.
L'inquiétude des professeurs ne s'arrête pas à ce cas particulier, mais concerne
également "les nouveaux horaires qui, selon nous, délaissent la pratique au
profit du théorique. C'est un métier où les élèves ont besoin de répéter sans cesse
les gestes. Cela va accroître le fossé avec les professionnels, car les jeunes seront
moins productifs une fois placés en entreprise".
O. Marie zzz68v
Damien opte pour la richesse de la salle
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L'Hôtellerie n° 2772 Hebdo 6 Juin 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE