Alpes du Sud
Bien que les stations des Alpes-Maritimes aient investi dans des canons à neige, le manque de neige naturelle cet hiver a entraîné une baisse sensible de l'activité.
Les stations de sports d'hiver ont permis aux Alpes-Maritimes de diversifier leur offre touristique : avec 15 stations (soit 561 km de pistes), situées à environ 1 heure de Nice, le département, qui a bénéficié d'un taux d'enneigement exceptionnel ces trois dernières années, permet de profiter des plaisirs du littoral et de la montagne dans la même journée. Mais l'hiver 2002 n'est pas prodigue de neige : une sécheresse exceptionnelle, des températures particulièrement élevées, et les flocons attendus, puis pendant les vacances de fin d'année, puis début janvier sont restés très discrets. Au point que fin janvier, les seules pistes ouvertes dans les stations sont celles bordées de canons à neige. De quoi entraîner une certaine morosité chez les professionnels. Les offices de tourisme reconnaissent que le manque de neige a pénalisé les stations pour janvier : "Habituellement, les week-ends sont complets. Cette année, les gens sont montés à la journée pour prendre l'air, mais ne sont pas restés, ce qui a nettement pénalisé l'hébergement en hôtels, majoritaire sur les fins de semaine", explique-t-on à l'office de tourisme de La Colmiane. Même constat à Isola 2000 ou à Auron : "Les gens se renseignent pour savoir s'il y a de la neige, et, parfois annulent leur séjour". A Isola, la plus grande station du département, le manque de réservations a été en partie compensé par la venue de groupes étrangers.
Toutes les stations ont fait des efforts pour proposer une offre complémentaire,
l'enneigement restant un souci pour ces stations d'altitude moyenne
Février préservé
Les professionnels sont pourtant confiants pour les vacances de février, notamment les
deux premières semaines (qui correspondent aux vacances scolaires de l'académie de Nice)
: les taux de remplissage sont peu ou prou semblables à ceux de l'année dernière,
autour de 90 %. "Il y a quelques désistements, qui permettent de contenter ceux
qui s'y sont pris un peu tard, donc la situation est satisfaisante pour l'instant",
indiquent les offices de tourisme. De son côté, Annick Krechtmann, de l'hôtel
Blanche-Neige à Valberg espère : "Je pense qu'on devra faire face à des
séjours plus courts que prévus, ou avec des personnes en moins par rapport aux
réservations. Mais il faut relativiser : grâce aux canons à neige, on peut skier. Et
c'est l'occasion de découvrir les autres animations de la station. Si l'on conseille bien
les clients, ils ne s'ennuient pas et ils restent..."
Toutes les stations ont, en effet, fait des efforts pour proposer une offre
complémentaire, l'enneigement restant un souci pour ces stations d'altitude moyenne (2
600 m pour le sommet du plus haut domaine skiable) : randonnées à raquettes, découverte
du parc du Mercantour, karts sur glace, conduite sur glace, mais aussi parcours dans les
arbres, permettent d'étoffer les activités sur neige. Evidemment, les 'mordus' de ski
trouveront l'offre un peu limitée. Mais ils sont loin d'être la majorité des clients
des stations des Alpes-Maritimes. Et l'espoir reste de voir enfin arriver les précieux
flocons. zzz70
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L'Hôtellerie n° 2755 Hebdo 7 Février 2002 Copyright ©
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