L'Hôtellerie :
L'événement a-t-il un effet direct et immédiat sur votre activité et celle
de vos collègues ?
Jean-Pierre Blanchard :
Oui. De façon classique, notre période difficile va d'octobre à février. Le
Vendée Globe tombe à point nommé, il a entraîné un impact direct de fréquentation de
nos établissements sur ces mois-là. Par rapport au départ et aux arrivées, beaucoup
d'établissements saisonniers sont restés ouverts en arrière saison l'an dernier, ou ont
rouvert un mois plus tôt en avant saison cette année.
L'H. :
Est-ce une nouvelle saison haute dans le prolongement du temps fort estival ?
J.-P. B. :
Ce n'est pas comparable. C'est ponctuel avec des jours plus ou moins forts si l'on
prend pour référence le mois d'août où l'on est tous les jours au même niveau. On
peut cependant dire qu'en octobre, novembre, au moment du départ de la course, tout le
monde en profite.
L'H. :
Quel est alors votre créneau de clientèle ?
J.-P. B. :
Les deux principales clientèles sont les médias et les sponsors. On a été
sollicités plus d'un an à l'avance pour des préréservations, les contacts ayant été
pris dès septembre 1999. Une fois le départ donné, des options ont été prises pour
tant de chambres à telle période. Au fur et à mesure de la progression des navigateurs
en course, les demandes se sont précisées.
L'H. :
La clientèle des touristes serait donc secondaire ou marginale ?
J.-P. B. :
Non, on constate, au fil des éditions du Vendée Globe, et plus encore avec celle-ci,
l'apport d'une clientèle induite de l'automne jusqu'au printemps. En discutant avec les
clients, on apprend par exemple que certains, de passage dans la région, viennent faire
spécialement un détour aux Sables-d'Olonne pour voir d'où partent les bateaux. Ils
restent une nuit ou deux.
L'H. :
L'impact médiatique mobilise-t-il en termes de destination touristique en faveur des
Sables-d'Olonne ?
J.-P. B. :
D'édition en édition, il y a une montée en puissance médiatique. Là, je constate
que depuis la fin de l'année dernière, à partir du moment où les médias ont reparlé
plus régulièrement de la course, nous avons une demande d'information beaucoup plus
importante. Le nom des Sables-d'Olonne et celui de la Vendée ressortent et résonnent. Et
les clients raisonnent sur les deux. Ils sont curieux et doivent se dire "pourquoi
n'irait-on pas aux Sables-d'Olonne ?" Il y a un impact certain sur le renom,
quand des clients potentiels appellent, ils veulent savoir aussi ce qui se passe en
Vendée, ce qu'il est possible de voir et de faire lors d'un séjour dans le département.
Jean-Pierre Blanchard : "Entre l'événement du départ et l'événement
des retours, beaucoup d'établissements saisonniers sont restés ouverts ou ont rouvert
plus tôt."
Les
Sables-d'Olonne, l'hôtellerie a gagné le Vendée Globe
Roland Jourdain et "Sill" prennent
leurs quartiers à L'Escale
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L'HÔTELLERIE n° 2705 Hebdo 15 Février 2001